“Le dossier d'ouverture d'une desserte aérienne directe Alger-Montréal-Alger avance bien”. C'est du moins ce qu'a affirmé, hier, l'ambassadeur du Canada à Alger, M. Robert Peck, invité de la Confédération des cadres de la comptabilité et de la finance dans le cadre de la rencontre “Les lundis de l'économie” qu'elle organise. L'ambassadeur du Canada à Alger rappelle que dans le cadre du processus de négociation pour l'ouverture de cette ligne, une délégation de la compagnie nationale Air Algérie a effectué une visite de travail à Ottawa la semaine dernière. La délégation algérienne a eu des discussions avec l'ensemble des intervenants canadiens, en particulier les autorités aéronautiques auxquelles elle a remis les documents demandés intéressant ce projet de liaison aérienne entre les deux pays. M. Robert Peck précise que c'est un dossier complexe “qui avance bien”. L'ambassadeur du Canada à Alger, s'exprimant sur “les quarante années de partenariat” entre les pays, précise que “l'Algérie est un partenaire incontournable”. L'Algérie est le premier partenaire commercial du Canada en Afrique et au Moyen-Orient, explique le diplomate canadien. Pour les sociétés canadiennes, soutient M. Robert Peck, “le marché algérien est très important”. En matière d'échanges commerciaux, l'ambassadeur du Canada à Alger relève qu'en 2003, les exportations canadiennes en direction de l'Algérie étaient évaluées à 350 millions de dollars canadiens et les importations estimées à 2,4 milliards de dollars canadiens. En 2004, les exportations canadiennes ont été à hauteur de 285 millions de dollars canadiens et les importations de 3,5 milliards de dollars. La régression des exportations canadiennes s'explique par la baisse des importations algériennes du blé qui constituent 50% des exportations du Canada vers l'Algérie. M. Robert Peck précise tout de même que ces statistiques ne tiennent pas compte des exportations de services en direction de l'Algérie évaluées à plus de 1 milliard de dollars. Sur les dix premiers produits canadiens exportés en Algérie, on retrouve, entre autres le blé, le papier, les légumes secs, les constructions préfabriquées, les machines de forage, les constructions et éléments de construction, les groupes électrogènes, etc. L'Algérie est le plus grand marché du blé dur en Afrique. Notre pays est aussi le deuxième marché du Canada pour les légumes secs au monde. “La commission canadienne de blé établit depuis 30 ans une relation unique avec l'OAIC”, souligne l'ambassadeur du Canada à Alger. M. Robert Peck affirme, par ailleurs, que les entreprises canadiennes investissent de plus en plus en Algérie, en citant SNC Lavalin comme exemple. Le montant des investissements canadiens en Algérie avoisine les 2 milliards de dollars. Pour autant l'ambassadeur du Canada à Alger souligne que le secteur bancaire algérien “a besoin de changer” ; beaucoup d'opérateurs économiques canadiens, semble-t-il, se plaignent “des problèmes de transfert”. Pour les privatisations, le diplomate canadien invite le ministre des Participations et de la Promotion des investissements algérien, M. Temmar, à organiser des roads shows au Canada pour intéresser les entreprises canadiennes.Mais au-delà des entreprises canadiennes, M. Robert Peck estime qu'il faut mobiliser la communauté algérienne établie au Canada, forte de 50 000 personnes, deuxième après la France, “pour le développement de l'Algérie”. M. R.