Résumé de la 22e partie n Assia se délecte du spectacle de Nadia, rejetant Mourad et refusant de manger avec lui au réfectoire. Elle a fini par rentrer. Sa mère comprend, à son air joyeux, qu'il s'est passé quelque chose. — Il t'a invitée à déjeuner ? — Non, non... — Alors, il t'a fait une déclaration ? — Non, dit encore Assia. — Alors, qu'est-ce qui s'est passé qui te rend si heureuse ? La jeune femme prend sa mère dans ses bras et la serre contre elle. — Maman, ils se sont séparés ! — Mais de qui parles- tu ? — Du docteur Mourad et de sa collègue, Nadia ! — La femme avec qui le docteur sortait ? — Oui ! Assia lui en a parlé, mais vaguement. Il est temps de lui en apprendre davantage sur elle. — Ils étaient tout le temps ensemble, maman, au point que tout le monde à l'hôpital croyait qu'ils allaient incessamment annoncer leurs fiançailles ! — C'est comme ça, et tu ne m'as rien dit ! — A quoi bon te faire du souci ? — Et maintenant, ils sont séparés ? — Oui ! — Je suis sûre que tu y es pour quelque chose ! — La magie de cheikh Moh... — Tu as mis le charme à Mourad ? — Oui, mais ce n'est pas cela qui m'a rendu service ! — Je veux que tu me racontes tout ! Assia hésite. — Tu ne me feras pas de reproches si je te dis ce que j'ai fait ? — Bien sûr que non, puisque cela a donné de bons résultats ! Alors Assia lui parle de la lettre anonyme qu'elle a glissée dans la boîte de Nadia et qui est à l'origine de sa querelle avec Mourad. Zohra rit. — Cette fille est une oie ! Elle ne lui a pas parlé de la lettre ? Elle ne lui a pas demandé d'explications ? — Non ! — Elle a cru à tes bobards ! — Et Mourad, lui, croit certainement autre chose... Elle se rappelle brusquement qu'elle l'a invité à dîner. — Mais tu es folle ! s'écrie Zohra, ni ton père ni tes frères n'apprécieront... — Je me suis rappelée que tu faisais du berkoukès... — Je vais aller chez lui et lui apporter une assiette, puisque tu m'as mise dans le pétrin ! (à suivre...)