Résumé de la 21e partie n Assia essaye d'attirer Mourad à elle, après avoir semé la zizanie entre lui et Nadia. Elle l'invite même à dîner chez elle ! Elle est sortie avec regret du cabinet. Il n'est pas question, bien sûr, de rentrer chez elle. Elle restera au dispensaire toute la journée s'il le faut, mais elle veut connaître la suite des évènements ! Elle tourne dans les couloirs, jusqu'à midi, la fin des consultations. Elle revient rôder autour des cabinets. Elle voit Nadia sortir la première. Elle s'arrête devant le cabinet de Mourad. «Va-t-elle y entrer ?» Elle n'entre pas, mais la porte s'ouvre. Le docteur Mourad sort : il est surpris de la trouver là, devant lui. — Nadia, dit-il. — Excuse-moi, dit-elle. Elle veut continuer sa route, il la prend par le bras. — Que se passe-t-il ? demande-t-il. — Rien, dit-elle. — Tu n'étais pas comme ça... Comme il la tient toujours, elle secoue sa main. — Je t'en prie, c'est indécent... — Dis-moi ce qui s'est passé... — Il ne s'est rien passé... Je veux seulement que tu me laisses tranquille ! — Allons manger ensemble, nous parlerons ! — Non, je ne veux plus sortir avec toi ! Elle s'en va, le laissant là. Assia, cachée derrière un pilier, exulte : elle est parvenue à ses fins ! Les deux médecins sont partis. Ils se sont sans doute rendus au réfectoire. Sans hésiter, Assia s'y rend aussi. De la porte, elle essaye de les repérer : Mourad est assis à une table et Nadia à une autre. ils ne se parlent plus ! Elle brûle d'aller retrouver Mourad et de s'asseoir à ses côtés. Nadia le lâche ? Qu'à cela ne tienne ! elle est là pour le consoler... Un infirmier passe. — Que fais-tu là ? Le réfectoire est réservé au personnel ! — Je sais, dit Assia. — Mais si tu veux manger, je t'invite ! Il lui tend un ticket. — On fera connaissance, dit l'homme. Assia le regarde, surprise : il lui fait des avances ! en d'autres temps, elle aurait répondu, sans hésiter – un infirmier est préférable à Bouzid le maçon ! — mais elle a déjà jeté son dévolu sur le docteur Mourad. — Non, dit-elle, merci ! — Comme tu veux, dit l'infirmier, qui entre dans le réfectoire. Elle regarde encore Nadia et Mourad : il y a quelques jours, elles les a vus, à une table, en tête à tête, se faisant des confidences. Aujourd'hui, ils sont séparés ! (à suivre...)