Résumé de la 8e partie n Le docteur Bates raconte à son tour, au commissaire Neil, comment il a eu à soigner Elizabeth Llyod, puis à faire son autopsie après le drame. Le commissaire se trouvait dans la rue, quand un officier de police, Dennison, le hèle : — Commissaire, commissaire ! Neil s'arrête. Le policier le rejoint. — Commissaire, vous enquêtez sur l'affaire Llyod, n'est-ce pas. — Oui ? Vous avez une information à me donner ? — Oui commissaire, et une information qui va beaucoup vous intéresser ! Le policier reprend son souffle et raconte : — L'information, je la tiens d'une amie, madame Lokker, directrice d'une pension à Highgate... Llyod lui a rendu visite, il y a quelque temps, pour louer une chambre. Mais il lui a bien expliqué qu'il s'intéresse avant tout à la salle de bains. D'abord, il lui a aussitôt demandé : «J'espère que vous avez une salle de bains, dans votre pension ?» comme la directrice lui a répondu qu'il y avait une salle de bains, il a demandé à la voir. Elle l'y a conduit et il s'est exclamé : «Elle est trop petite !» Mademoiselle Lokker a protesté : «nos clients y prennent leur bain sans difficulté !» Il a dit : «Mais est-ce qu'une personne peut s'y étendre à l'aise ?» Mon amie a trouvé la question incongrue et elle a dit à l'homme : «Je regrette, monsieur, mais nous n'avons pas de chambre à louer !» Et il est parti ! Neil trouve cette histoire intéressante. En effet, le cas de Llyod lui semble suffisamment suspect pour poursuivre l'enquête. Il charge donc quelques inspecteurs de retrouver les traces de Llyod. Le 10 janvier, un inspecteur lui apporte une information importante. Il a retrouvé, chez un notaire, un testament établi au nom de Margaret Elizabeth Llyod, née Lofty. Le document avait été signé par l'intéressée dans l'après-midi du 18 décembre 1917, soit exactement trois heures avant sa mort dramatique. Le testament désignait comme unique héritier l'époux de la jeune femme, Georges Joseph Llyod. Le même jour, le couple s'était rendu à la caisse d'épargne de Muswel Hill et Elizabeth avait retiré l'argent qu'elle y avait déposé. Au début de janvier, Llyod avait pris contact avec un avocat, W. T. Davies, de Uxbridge Road, lui demandant de régler le testament de sa femme. Le 12 janvier, Neil reçoit un coup de fil du docteur Bates. — La compagnie d'assurances Yorkshire de Bridstol vient de me contacter, dans l'affaire Llyod. — C'est à cette compagnie que Llyod a inscrit sa femme ? — Oui... Le 4 décembre 1914, Margaret Elizabeth Lofty avait contracté une assurance-vie pour une somme de 700 livres... a l'époque, elle n'était que fiancée à Llyod, mais c'est en sa faveur qu'elle a établi l'assurance. Il la toucherait en cas de décès... — Je suppose que Llyod s'est manifesté pour toucher les primes ? — Oui... La compagnie d'assurance veut s'assurer qu'il n'y a rien de suspect dans le décès d'Elizabeth Llyod ? — Oui... — Ne répondez pas tout de suite, attendez nos instructions ! (à suivre...)