Résumé de la 10e partie n L'accident qui a coûté la vie à Alice Smith, il y a quatre ans, présente de troublantes analogies avec celui de Elizabeth Llyod. Peu après, les Crossley entendent appeler à l'aide. «Vite, ma femme, se trouve mal, allez chercher le docteur Billing, il connaît son cas, il l'a auscultée hier !» Crossley obéit. Quelques instants après, il revient, accompagné du docteur Billing. — C'est au premier, dans la salle de bains, dit Mme Crossley. Le médecin trouve Smith dans la salle de bains, tenant la tête de sa femme hors de l'eau. — Comment l'avez-vous trouvée ? — Elle était totalement immergée ! Le médecin constate que l'eau arrive à peine à la poitrine : si elle a glissé dans l'eau, c'est qu'elle a eu un grand malaise... elle est évidemment morte et depuis un long moment : inutile de tenter de la ranimer. Smith et Billing ont eu toutes les peines du monde à sortir le corps de la baignoire, tellement il était lourd. Le coroner est arrivé par la suite et, sur la foi des déclarations du docteur Billing, il conclut à une mort accidentelle. Depuis, la police a de nouveau interrogé le docteur Billing : il ne se rappelle pas avoir remarqué des traces de violence sur le corps, quant à la position du corps dans la baignoire, au moment où il est arrivé, il l'a oubliée. Des informations ont été collectées sur Smith et sa femme. Ils s'étaient fiancés en septembre 1913 et s'étaient mariés le 30 octobre suivant à Southsea. Alice était garde-malade et elle avait quelques économies qu'elle avait prêtées à son père. Juste avant, Alice avait contracté une assurance-vie de 500 livres. Après le mariage, Alice, poussée par son mari, avait réclamé son argent à son père et avait même menacé de l'assigner en justice s'il ne la réglait pas. Le 8 décembre, Alice déposait un testament, léguant tout ce qu'elle possédait à son époux. Voilà des informations pour le moins troublantes. Le commissaire Neil se rend chez Sir Charles Mathews, le président de la cour d'accusation et lui fait part de ses soupçons. «en fait, votre Honneur, ce ne sont pas des soupçons, mais une certitude : Lloyd et Smith ne sont qu'un seul et même homme, et je pense que cet homme est responsable de la mort de ces femmes ! Le procureur se montre sceptique. — Je ne pense pas que cet homme ait tué deux femmes, de la même façon, dans une baignoire... De toute ma carrière, je n'ai entendu parler d'un cas pareil ! Cependant, devant l'insistance de Neil, le président l'autorise à poursuivre l'enquête et à tenter d'arrêter Lloyd. Le jour même, le commissaire entre en contact avec le docteur Battes, contacté par une compagnie d'assurances auprès de laquelle la défunte Elizabeth Lloyd avait pris une assurance-vie, en faveur de son époux. «Informez la compagnie que le décès de Mme Lloyd était accidentel et qu'elle pouvait payer à son époux les primes d'assurances, par l'intermédiaire de son avocat, chez qui se trouvait le testament de la défunte. (à suivre...)