Réagissant aux accusations de Repsol et Gas Natural, Sonatrach a indiqué dans un communiqué publié, au début du mois de septembre dernier, qu'elle regrette «profondément la tonalité politique gratuite» du communiqué de presse des deux compagnies espagnoles et leur «tentative d'attribuer de manière injustifiée la décision de résilier le contrat à l'Etat algérien». «Le litige actuel est un litige entre associés dans une joint-venture» et «il résulte d'un fiasco industriel majeur», c'est un litige «purement commercial» qui «se limite au projet de Gassi Touil», a poursuivi la compagnie nationale, non sans souligner au passage que Repsol a eu toutes les assurances quant à la poursuite des autres projets «qu'ils soient existants ou futurs», lesquels «ne seront pas affectés par l'existence de ce litige». Lui emboîtant le pas, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a relevé, dans des déclarations à la presse, le caractère purement commercial de la décision qui «n'est pas intervenue soudainement, puisque les négociations ont duré plus d'une année». Aussi surprenant que cela puisse paraître, les autorités espagnoles ne se sont pas alignées sur la position de Repsol et Gas Natural. Ainsi, le ministre de l'Industrie, Joan Clos, a affirmé devant le Sénat espagnol que le litige est un «problème entre entreprises». Alors que le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, Bernardino Leon, a indiqué que la décision prise par Sonatrach n'obéit «à aucune considération politique», tout en soulignant qu'en Algérie, «on ne joue pas» avec la question de l'énergie. «Les négociations entre les trois entreprises n'auraient pas pris tout ce temps sans cette volonté des deux pays de maintenir à tout prix ce contrat et c'est là la seule considération politique que l'on peut faire», a-t-il ajouté.