Entre le VIIe et le VIIIe siècle, le Sahara s'islamise tout en gardant sa personnalité et son mode de vie. Avec les Arabes, le commerce caravanier se développe ainsi que les villes et les oasis, devenues des relais pour les négociants. Les routes relient les ports et les villes du Maghreb aux royaumes africains du Ghana, du Mali et des Songhaï. On échange du sel, des verroteries et des armes contre l'or, l'ivoire, les noix de cola et les esclaves. Des Sahariens, les Almoravides, édifient, fondent, au XIe siècle un grand empire qui va dominer tout le Maghreb et s'étendre jusqu'en Andalousie. Les Almoravides participeront fortement à l'islamisation des populations noires, notamment. Des villes du Sahara algérien, comme Djanet, Ideles, In Salah, vont prendre une grande importance et connaître, pour certaines, la prospérité. Ainsi, In Salah abritait l'un des plus grands marchés d'esclaves du Sahara : aujourd'hui encore, l'un des quartiers, le Qasr al-Arab, est habité par des descendants des anciens esclaves. Avec les esclaves, en provenance du Soudan (actuel Mali), In Salah vendait du thé, du sucre et des étoffes qu'elle échangeait également contre de l'or, de l'ivoire et des plumes d'autruches, provenant d'Afrique noire.