Résumé de la 1re partie n Le Sahara algérien a un riche patrimoine culturel : des peintures et des gravures rupestres, mais aussi des contes, des légendes, des proverbes… Le Sahara a été peuplé très tôt. Les plus anciennes traces humaines ont été retrouvées dans la vallée de Tan Kena, à l'est d'Illizi et datent de 2 à 3 millions d'années. Les premiers Berbères – appelés Protoberbères – apparaissent il y a 7 000 ans. Ils sont les auteurs des belles peintures bovidiennes, qui nous donnent une image vivante du milieu, des types humains et de leur culture. D'autres vagues de migrations paléoberbères vont se succéder et donner le fonds des populations targuies. La mémoire targuie conserve le souvenir de populations primitives, les Isebaten, auxquels leur reine légendaire, Tin Hinan, va imposer sa domination (voir Ahaggar, Abalessa). Les Romains n'occuperont pas le Sahara, mais ils feront avancer progressivement leurs frontières ou limes, jusqu'aux portes du désert. C'est le cas de Vescera (Biskra) et surtout Gemellae. Dans le cas de Vescera comme de Gamellae, la présence de sources d'eau a déterminé le choix des sites. Les Romains s'engageront plus loin, dans l'intention de contrôler le commerce caravanier, mais ils reculeront devant le désert. Le Sahara embrasse l'islam, au VII-VIIIe siècle, tout en gardant sa personnalité et son mode de vie. Avec les Arabes, le commerce caravanier se développe ainsi que les villes et les oasis devenues des relais pour les négociants. Les routes relient les ports et les villes du Maghreb aux royaumes africains du Ghana, du Mali et des Songhaï. On échange du sel, des verroteries et des armes contre l'or, l'ivoire, les noix de cola et les esclaves. Des Sahariens, les Almoravides, édifient, fondent, au XIe siècle un grand empire qui va dominer tout le Maghreb et s'étendre jusqu'en Andalousie. Les Berbères almoravides participeront fortement à l'islamisation des populations noires, notamment. Des villes du Sahara algérien, comme Djanet, Ideles, In Salah, vont prendre une grande importance L'Europe, qui reçoit par les ports maghrébins, les produits du Sahara et de l'Afrique noire, s'est mise, à partir du XIXe siècle, à convoiter le contrôle des grandes routes caravanières. La période des expéditions militaires a été précédée par des traversées individuelles, entreprises par des explorateurs. Après la prise d'Alger, en 1830, les Français vont occuper les régions à l'orée du désert (Laghouat, Djelfa, Boussaâda...) avant de s'attaquer au grand sud. Mais la résistance sera telle qu'il faudra plusieurs années avant d'occuper les villes les plus importantes. Il faut attendre l'an 1900, pour voir les Français, chassés du Hoggar, s'installer à In Salah et 1910 pour les voir occuper Djanet. Après la seconde guerre mondiale, d'importants gisements de pétrole sont découvert dans le Sahara algérien. Au cours de la guerre de libération nationale, les Français chercheront à détacher le Sahara du reste de l'Algérie, pour conserver les hydrocarbures, mais les Algériens poursuivront la guerre jusqu'à la libération totale de leur territoire. Le Sahara algérien, ce ne sont pas seulement le pétrole et le gaz, c'est aussi un riche patrimoine culturel : des peintures et des gravures rupestres, qui en font le plus grand musée à ciel ouvert du monde, mais aussi des contes, des légendes, des proverbes… Nous avons déjà donné, dans cette série consacrée aux contes algériens, des échantillons des contes du M'zab et de Ouargla, en voici d'autres. (à suivre...)