La ville s'islamise au VIIIe siècle. Elle dépendait du royaume aghlabide, d'origine arabe, quand les Kotama, une tribu berbère de la région, s'en emparent. Les mêmes Kotama introduisent au Maghreb un groupe de chi'ites persécutés en Orient. Leur chef, Obayd Allah, s'empare de Sétif mais c'est à Ijdjan, non loin de là, qu'il va ériger sa capitale, point de départ d'une nouvelle dynastie qui va dominer le Maghreb, la dynastie fatimide (voir Ikdjan). Les Kotama, après avoir subi la domination des Fatimides, se retourneront, contre eux, quand ils voudront les convertir au chi'isme. Les Fatimides s'installent en Ifriqya, puis finiront par quitter le Maghreb pour l'Egypte. Irrités, pour punir les velléités d'indépendance des Berbères, ils lanceront contre eux les tribus arabes des Banu Hilal et des Banu Sulaym. La région de Sétif subira l'invasion. Les Almoravides puis les Almohades les combattront et c'est aux environs de Sétif que l'émir Abd el-Moumen leur fera subir une grande défaite en 1152. Après cette période, on dispose de peu d'information sur la ville, qui au XVe siècle faisait partie du royaume hafside de Béjaïa. Les Turcs l'occupent au XVIe siècle et, aidés par l'oligarchie locale, la soumettent au pouvoir d'Alger. La période est ponctuée de révoltes, telle celle de Ben Sekhri qui, en 1638, a infligé une sévère défaite à l'armée ottomane.