Vendredi aux environs de 3 heures du matin, quatre individus font irruption au domicile de M. B. Abdelkader, âgé de 73 ans, et l'étranglent avec un drap malgré sa résistance. En effet, son corps portait selon son fils aîné, M. B. Farid, les traces d'une lutte acharnée. «Et connaissant mon père, en bonne santé et sportif, je suis certain qu'il ne s'est pas laissé faire facilement. Il a certainement essayé de se défendre ou de se sauver ...», affirme le fils aîné qui pense que son père devait certainement connaître ses assassins. Encore sous le choc, il n'arrive toujours pas à comprendre les motivations des meurtriers de son père, une personne estimée et respectée par tous ses voisins. Selon un autre fils de la victime, les assassins ont dû certainement croire que son père, un homme d'affaires, gardait de l'argent en espèces chez lui. «La tête de mon père a été tordue à 180 degrés, elle ne tenait pas sur le cou. Son visage portait des traces de coups de poings violents un peu partout et son œil droit était bleu et gonflé. Ils l'ont certainement longtemps interrogé sur la cachette de l'argent et il doit avoir subi des tortures», explique un autre fils de la victime qui a été le premier à arriver sur les lieux du crime, sa maison se trouvant à 5 mètres de celle de son père. Le locataire de l'étage supérieur de la villa où habitait la victime a été le premier à alerter les services de sécurité ayant entendu des bruits bizarres et inhabituels à une heure aussi tardive. Une brigade spécialisée de la police scientifique a été dépêchée immédiatement sur les lieux pour procéder à des prélèvements d'empreintes et la collecte des pièces à conviction. Selon une source sécuritaire, les quatre individus suspects ont été identifiés. Il s'agit de quatre criminels récidivistes. Mais pour les besoins de l'enquête, leur identité n'a pas été révélée ni à la famille de la victime ni rendue publique et ce, jusqu'à ce lundi matin. Aucun d'eux n'a été encore arrêté. Les voisins ont tous témoigné que la victime était très respectée et que malgré son âge, 73 ans, M. Abdelkader marié à une Française, ne ratait pas une occasion pour plaisanter avec les jeunes du quartier. La victime a été inhumée hier au cimetière de Aïn Benian.