Enveloppe n Quatre-vingt-deux milliards de dinars. C'est le montant estimatif que coûtera la mise en place de ce qui est convenu d'appeler le Programme spatial national (PSN) 2006-2020. L'annonce a été faite hier par M. Oussedik, directeur général de l'Agence spatiale nationale (Asal), lors de l'ouverture des travaux de l'atelier international sur les changements climatiques et adaptation en Afrique. Le ministre chargé de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjamaâ Haïchour, qui a inauguré l'atelier, a expliqué le PSN en ces termes : «Compte tenu de son importance stratégique, le secteur des sciences et technologies de l'espace a bénéficié d'une attention particulière. Capitalisant des acquis dans ce domaine, l'Algérie s'est dotée d'un programme spatial national, conçu et mis en œuvre par l'Agence spatiale nationale, instrument de coordination agissant pour le compte du gouvernement. Ce programme décliné à l'horizon 2020 vise à maîtriser et à développer les ressources technologiques et humaines afin de mettre les sciences de l'espace au service du développement durable dans toutes ses dimensions telles que la gestion intégrée des espaces et la prévention des catastrophes naturelles.» D'après Abdeldjelil Lansari, de l'Ansal, qui devrait intervenir cet après-midi dans les travaux de l'atelier, «le programme spatial national est inscrit dans le cadre des préoccupations des différents secteurs utilisateurs en s'appuyant sur un état des lieux actualisé et un recensement des besoins nationaux. Les différents secteurs concernés ont exprimé leurs besoins, dont la prise en charge se concrétisera par plus de quatre-vingts actions et projets à mettre en œuvre à moyen terme.» «Le programme, explique M. Oussedik, comprend la mise en place d'infrastructures et accorde une place centrale à la formation du personnel de haut niveau et son maintien au service du pays.» Une convention pour la création d'une école doctorale dans le domaine des technologies et applications spatiales a été signée à cet effet le 9 avril 2007 par, entre autres, le ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le directeur général de l'Asal. L'école, prévoit-on, ouvrira ses portes dès janvier 2008 dans quatre universités, suivant les spécialités instituées. Selon M. Oussedik, l'Algérie ambitionne de se doter d'un satellite de télécommunications pour prétendre à «un début d'indépendance» dans ce secteur. L'orateur précise que les technologies spatiales sont «un outil qui aide à la prise de décisions», et donnent un diagnostic. Les pouvoirs publics ont-ils pris en considération les données fournies par Alsat-1 avant de décider quoi que ce soit ? «C'est difficile de répondre à leur place», objecte-t-il.