L'Algérie a consacré 82 milliards de dinars pour la promotion de son programme spatial 2006-2020, a indiqué hier, à Alger, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour. L'Algérie a engagé dans le cadre du programme national spatial « une enveloppe financière de 82 milliards de dinars » pour développer les techniques spatiales et les mettre au service de la lutte contre la désertification et la protection de l'environnement, a-t-il dit à la presse, en marge d'un atelier sur les « Changements climatiques et adaptation en Afrique : rôle des technologies spatiales ». Il a indiqué, selon l'APS qui rapporte l'information, qu'« une trentaine de chercheurs algériens » ont été envoyés en formation en France pour préparer l'après-Alsat-1 (satellite algérien lancé en 2002), soulignant que l'Algérie a des relations avec divers pays dans le domaine des technologies de l'espace. Dans le même contexte, il est à signaler que les deux satellites algériens Alsat-2A et Alsat-2B vont être lancés respectivement vers la fin 2008 et la fin 2009, a annoncé hier à Alger, Azzedine Oussedik, directeur général de l'Agence spatiale algérienne (ASAL). Le programme Alsat-2, « qui avance normalement », comprend la réalisation, en partenariat avec l'ASAL, de ces deux satellites à haute résolution d'observation de la Terre, a-t-il précisé à la presse. « Le projet Alsat-2 est engagé depuis janvier 2006 et une équipe de 30 chercheurs a été envoyée, il y a une année, à Toulouse (France) pour la réalisation du satellite Alsat-2A », a ajouté le même responsable. Cette équipe va réaliser au sein du Centre de recherches spatiales d'Arzew le 2e satellite, Alsat-2B, que l'Algérie « est en train de construire toute seule », a-t-il dit. M. Oussedik a indiqué que le coût d'Alsat-1 (lancé en novembre 2002) a atteint les 11 millions de dollars.