Parade n La précaution la plus indiquée pour éviter de se faire arnaquer est d'une simplicité déroutante : il suffit de consulter le site Internet Fgcmpi. Les cas diffèrent, mais les conséquences sont toujours les mêmes : des familles se retrouvent, du jour au lendemain, ruinées, sans perspective, ne sachant à quel saint se vouer. Depuis quelques années, les arnaques immobilières ont pris des allures inquiétantes. Des promoteurs improvisés ne reculent devant aucun subterfuge pour déplumer leurs victimes qui ont eu la maladresse ou la naïveté de mettre leur destin entre leurs mains. La crise du logement se fait de plus en plus aiguë et les citoyens ne font pas très attention au parcours et au passé de ceux auxquels ils confient leur argent. Autrement dit, ils ne prennent pas de précautions. Pourtant, la précaution la plus indiquée pour éviter de se faire arnaquer est d'une simplicité déroutante : il suffit de se présenter à l'un des bureaux du Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (Fgcmpi) pour s'assurer que le promoteur en question a bien contracté un contrat d'assurance sur les avances reçues. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication rendent la tâche encore plus aisée puisqu'il suffit de consulter le site internet de l'organisme (www.fgcmpi.org.dz) pour consulter la liste complète des promoteurs immobiliers ayant assuré les avances reçues dans le cadre de la vente sur plan à travers tout le territoire national. Le site est actualisé chaque mois. Malheureusement, beaucoup de citoyens ne le font pas et ce n'est, généralement, que plusieurs années plus tard qu'ils se rendent compte du traquenard. Précisément lorsqu'ils constatent que les travaux du projet tardent à démarrer et que le promoteur-escroc leur sort toutes sortes de subterfuges pour dissiper leur inquiétude. Cela lorsque ce dernier ne prend pas carrément la poudre d'escampette pour se réfugier à l'étranger avec un compte bancaire bien garni. La loi, hélas ! ne peut plus grand-chose pour eux, car même lorsque les escrocs sont arrêtés et jetés en prison, ils se trouvent souvent dans une situation d'insolvabilité, donc incapables de rembourser leurs victimes. Une brève consultation des différentes affaires rapportées par la presse ces dernières années permet de distinguer plusieurs types d'arnaques. Il y a, d'abord, les arnaques proprement dites, œuvre généralement d'escrocs qui s'improvisent promoteurs. Ces derniers font croire à leurs victimes qu'ils sont en passe de lancer une promotion et qu'ils ont besoin d'avances pour pouvoir entamer les travaux. Ils disparaissent dans la nature aussitôt le pactole empoché. Souvent, ils se réfugient à l'étranger. Il y a, ensuite, ceux qui entament effectivement les travaux de construction, mais qui ne les achèvent jamais à cause de démêlés avec les autorités pour non-respect de la réglementation, comme c'est le cas du projet de 465-Logements démolis l'année dernière à Ouled Fayet par les services de l'APC ; puisque le promoteur n'avait jamais obtenu de permis de construire. Des cas de promoteurs, qui n'ont pas pu achever les travaux pour insuffisance de moyens financiers ou défaillance de l'étude du projet, ont été, également, signalés. Enfin, quelques promoteurs véreux ne s'embarrassent pas de scrupules pour vendre un seul logement plusieurs fois. Dans tous les cas, c'est l'acquéreur qui paye les pots cassés puisqu'il s'avère que ceux qui leur ont promis monts et merveilles n'ont pas assuré leur opération auprès du Fgcmpi.