Man?uvre n Le directeur de cette promotion a utilisé son contrat d?adhésion pour escroquer des centaines de familles à Alger. Des centaines de réclamations ont été adressées par les victimes au Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (Fgcmpi). «Le fonds ne peut rien faire pour ces familles qui ne nous ont pas consultés avant de verser des sommes colossales au responsable d?EPSI El-Bordj. Nous sommes là aussi bien pour rassurer les acquéreurs en encourageant l?achat de biens immobiliers en état futur d?achèvement que pour organiser et professionnaliser l?activité immobilière, mais les citoyens doivent être conscients et vigilants?», nous indique Mme Mostefaï, la directrice de communication au niveau du Fgcmpi. «Une femme, qui a récolté 72 millions de centimes par la vente de m?hadjeb durant de longues années, figure parmi les victimes. Je ne peux vous décrire son état quand elle s'est présentée ici. D?autres couples ont enduré les pires privations en faisant des économies, se contentant du strict minimum pour épargner de l?argent, se sont vu escroqués d?une manière machiavélique?et d?autres et d?autres?», ajoute notre interlocutrice, documents à l?appui. Ce promoteur travaille avec «le contrat de confiance» qui n?a aucun fondement dans les textes législatifs régissant le domaine. El-Bordj «envisage» la construction de 1 668 logements à travers les différentes localités de la capitale et un centre commercial à Dar El-Beïda. Un groupe d?enseignants universitaires a résilié le contrat signé avec cette promotion concernant la réalisation de logements à Dar El-Beïda en 2000 pour le non-respect dudit promoteur des délais de réalisation. Ce dernier a occupé indûment les terrains et vendu des habitations dans le cadre de la vente sur plan. L?affaire est toujours entre les mains de la justice. A Ouled Fayet, pour ne citer que ces affaires, El-Bordj a envisagé, arnaquant bien évidemment des dizaines de familles, de lancer un projet de réalisation de 468 logements dans une zone non urbanisable exploitée illicitement. Les services de l?habitat de la wilaya ont, ensuite, décidé de la démolition de ce qui a déjà été réalisé. Les victimes attendent depuis la récupération des avances versées. Lors de la réalisation de notre enquête, nous avons tenté de nous approcher du mis en cause, en vain. Pourtant, il nous a donné son accord et fixé un rendez-vous au siège de la promotion en vue de s?expliquer sur ces affaires. A l?heure du RDV, la directrice commerciale d?El-Bordj nous répond froidement : «Il ne se confie plus à la presse. Il est inutile d?attendre, Monsieur.»