L'inspection du travail brésilienne a libéré, au cours des quinze derniers jours, 90 personnes qui étaient soumises au travail forcé en Amazonie, a indiqué, hier, lundi, le ministère du Travail. Ces personnes se trouvaient dans des conditions «dégradantes, analogues à celles de l'esclavage», selon la même source. Dans l'Etat du Para, 48 personnes ont été libérées alors qu'elles travaillaient dans deux fermes situées près de Novo Repartimento, à 487 km de Belem, capitale de cet Etat amazonien. Il n'y avait pas d'eau potable, aucune condition d'hygiène, et tous les travailleurs étaient endettés. Les autres personnes ont été libérées au cours d'opérations menées dans les Etats du Mato Grosso et du Maranhao, également situés en Amazonie. Les inspecteurs affirment que leur travail est difficile, car les cas de travail forcé sont rarement dénoncés et les moyens de communication sont rares dans la région. Les équipes d'inspection, accompagnées de policiers armés, ont dû parcourir 700 km de pistes pendant 18 heures avant de trouver l'une de ces fazendas (fermes).