Quatre mille ouvriers originaires de pays d'Asie vont être expulsés de Dubaï après des grèves organisées le week-end dernier pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail. «Les ouvriers ne veulent pas travailler et nous n'allons pas les y obliger», a indiqué le responsable. Les autorités des Emirats arabes unis avaient décidé de prendre des sanctions sévères après la grève de milliers d'ouvriers étrangers ce week-end à Dubaï. Le droit de grève y reste interdit et le mouvement s'est accompagné de violences, rarissimes dans le pays. Plusieurs centaines de milliers d'ouvriers du bâtiment, originaires principalement d'Inde, du Pakistan et du Bangladesh, travaillent sur les chantiers de construction dans les Emirats, notamment à Dubaï, où est en construction la plus haute tour du monde, Burj Dubaï. Samedi, plus de 4 000 ouvriers du bâtiment avaient bloqué la principale artère menant à la zone de libre-échange de Jebel Ali (sud-ouest de Dubaï), avant de jeter des pierres contre des voitures. Le ministre du Travail estime que «les grévistes avaient franchi une ligne rouge, ce que nous ne pouvons pas tolérer».