Résumé de la 4e partie n Kahl réussit à sortir du puits où ses frères ingrats l'ont jeté. Entre-temps la Princesse-des-sept-îles, propriétaire de l'Oiseau-de-nuit, envoie des djinns pour retrouver son oiseau. En une nuit, ils construisirent une ville de rêve, aux colonnades d'or, aux parterres de marbre, aux murs de glaces, aux tapis chatoyants plus beaux que toutes les fleurs du monde. Puis elle envoya un djinn déguisé en homme pour inviter le Roi à venir prendre le thé chez elle. Le djinn conduisit le Roi qui fut bien étonné de trouver, aux portes de sa Ville, cette ville nouvelle somptueuse qu'il ne connaissait pas. La Princesse s'entretint avec lui et lui demanda s'il avait des enfants. Il dit qu'il avait trois fils. Il ne mentionna pas Kahl, d'abord parce qu'il n'avait jamais été fier de lui, ensuite parce qu'il ne l'avait pas vu revenir et qu'il le croyait mort. La Princesse proposa au Roi que ses fils acceptassent de faire avec elle une course de chevaux. Elle avait en effet déjà fait construire un stade dans son palais. Le Roi acquiesça. Le lendemain ses fils se présentèrent. Mais la piste était dallée de marbre. Les trois jeunes gens successivement y firent des chutes graves et se blessèrent. Pendant ce temps, Kahl était arrivé au Palais. Son Père l'y reçut. Avec quelle émotion il entendit le récit de toutes les aventures de ce fils qu'il avait si injustement négligé. Certes, son âme n'était pas de la couleur de sa peau. Combien il s'était montré courageux, droit, pur dans ses intentions, habile dans ses combats, magnanime avec ses frères qui l'avaient si mal récompensé. Le Roi apprit à Kahl que ses autres fils étaient partis en épreuve de course sur le stade d'une Princesse qui venait de s'installer dans le pays, mais que déjà de nouvelles fâcheuses lui étaient parvenues sur leurs chutes et leurs blessures. Le Père craignait un mauvais sort. Toujours courageux et magnanime, Kahl dit : «Ne craignez rien, Père ! Je vais y aller !» Le Roi était de plus en plus confondu de n'avoir pas plus tôt su reconnaître les mérites d'un tel fils. Kahl enfourcha son brave cheval noir et partit s'entraîner à la campagne. Son cheval qui devinait son inquiétude lui dit : «Aies confiance en moi ! Nous allons nous préparer et nous fatiguer pendant des heures par toutes sortes de courses et de sauts d'obstacles. Je vais être ruisselant de sueur. Quand tu me verras dans cet état, passe ta main sur moi et masse tout ton corps avec ma sueur.» Ils firent ainsi. Et, au fur et à mesure que le jeune homme se massait, sa couleur noire se dissolvait : «Regarde-toi, dit le cheval noir. Tu es devenu blanc...» Le Prince était radieux. Sa taille et ses muscles prenaient toute leur valeur dans ce teint éclatant. Il se présenta à son père et à sa mère qui explosèrent de joie. Le Roi rendit visite à la Princesse et lui dit : «Je suis confus de ne pas vous avoir parlé de mon quatrième fils. Il revient d'un long voyage et je n'avais plus l'espoir de le revoir.» Le jeune homme se présenta ; mais la Princesse reconnut immédiatement le ravisseur de son Oiseau-de-Nuit. Il fit sur le stade une chevauchée prestigieuse. Devant sa beauté toute neuve, elle lui pardonna facilement. Et les jours suivants virent se dérouler dans le nouveau Palais d'or et de glaces les épousailles de la Princesse-des-sept-îles et du plus beau des Princes.