Chiffres n 7 068 animaux errants entre chiens et chats de race commune ont été capturés de janvier à mai 2007 contre 7 124 l'an dernier à la même période. 3 cas de rage ont été signalés au cours de cette période contre 7 l'an dernier. Qui ne s'est pas retrouvé, au moins une fois dans sa vie, dans une ruelle, près d'un chantier ou d'un parc face à des chats disputant aux mouches les déchets ménagers qui n'ont pas été ramassés la veille ? Et qui ne s'est pas vu obligé, ne serait-ce qu'une fois , de raser les murs espérant éviter le pire face à un chien avide, visiblement affamé et prêt à tout ? Même s'ils ne sont pas tous dangereux, les chats et chiens errants que nous sommes forcés de côtoyer sur nos chemins presque quotidiennement sont, incontestablement, porteurs de maladies dangereuses. Les zoonoses, ces maladies transmissibles à l'homme par les animaux, peu connues jusqu'à un passé récent dans nos villes ne le sont plus, aujourd'hui, avec l'urbanisation anarchique. Il faut savoir qu'une petite éraflure suffit pour transmettre la rage, ce qui confirme le risque que véhiculent ces animaux devenus, au fil des ans, nos compagnons malgré nous. Dans certains quartiers, les citoyens se voient souvent contraints de supporter à leur grand dépit et parfois pendant des nuits, les aboiements de meutes de chiens affamés ou les miaulements, à la limite du supportable, des chats, surtout lorsqu'une véritable guerre est déclenchée à la vue d'une femelle à la belle fourrure. Les services communaux chargés de l'environnement et de l'hygiène des circonscriptions de Dar El-Beïda, Bir Mourad Raïs, Zéralda sont les plus sollicités, selon Mme Lynda Cheballah, chef du département technique de l'Etablissement de l'Hygiène urbaine de la Ville d'Alger ( Hurbal). « Dar El-Beïda et Bir Mourad Raïs sont de grands ensembles urbains avec une population très dense d'où la prédisposition de ces deux circonscriptions à la prolifération des animaux errants. A Zeralda, cependant, le problème se pose autrement. Cette ville est constituée de plusieurs hameaux surveillés la nuit par des chiens qui se trouvent à la levée du jour livrés à eux-mêmes. Ce sont, donc, des chiens semi-errants ce qui complique la tâche à nos agents qui sont souvent confrontés aux maîtres de ces chiens qui s'opposent férocement à leur ramassage», explique Mme Cheballah. Mais cette situation existe aussi à l'intérieur des agglomérations et est même encouragée par le comportement de certains citoyens qui, croyant bien faire, n'hésitent pas à attirer et nourrir les animaux errants, notamment, les chats. Une pratique qui, outre le risque de maladies transmissibles, est source de nuisances et de désagréments parmi lesquels on cite entre autres : les déjections, le bruit, le risque de griffure et de morsure, mais aussi un potentiel danger pour les automobilistes dont la tenue de route peut, facilement, être perturbée à la vue d'un chat ou d'un chien en train de traverser la rue et même l'autoroute. En somme, cet état de fait impose, outre le traitement des vides sanitaires qui servent très souvent de caches aux animaux pour assurer un meilleur bien-être au citoyen, des campagnes de sensibilisation et de ramassage soutenues.