Les intervenants ont souligné des facteurs multiplicateurs de risques comme la prolifération des décharges sauvages et des constructions anarchiques. Ils ont également rappelé que la rage est la 5e cause de mortalité infantile. La rage constitue une menace sérieuse pour la santé publique, d'où la nécessité de l'intensification des efforts à travers les campagnes de sensibilisation, ont souligné, lundi dernier, des médecins et spécialistes. Au cours de la journée d'étude organisée à El-Harrach (Alger) par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et la recherche scientifique (Forem), les spécialistes ont tiré la sonnette d'alarme au vu de la prolifération inquiétante de cette pandémie dans la société. Le directeur général du secteur de la santé de la circonscription administrative de la commune d'El-Harrach (est d'Alger), M. Abdelkader Gouila, a indiqué que les services spécialisés ont recensé, durant la période 2000-2004, 489 cas de morsures ou de griffures d'animaux enragés, ajoutant que la prévention et l'éradication de cette pandémie durant la période 2001-2005, la commune d'El-Harrach a recensé 207 personnes mordues par des animaux, notamment des chiens. “L'existence de foyers de ce fléau dans la commune, explique l'intervenant, est due à la prolifération de constructions anarchiques et de décharges sauvages, en dépit des efforts déployés pour la vaccination des animaux domestiques et l'abattage des chiens errants”. “Cette pandémie s'avère avec le temps un problème compliqué”, a souligné le président de la Forem, d'autant que c'est la 5e cause de décès des enfants, ajoutant que le vaccin antirabique coûte 800 DA auquel s'ajoutent les frais de traitement. Un vétérinaire a expliqué qu'en dépit de la gratuité du vaccin antirabique pour les animaux domestiques et les lois sévères promulguées en la matière, la plupart des propriétaires d'animaux négligent de vacciner leurs animaux. la responsable de la fourrière des animaux errants, Mme Messaoudi Harchi, a souligné, pour sa part, que son service s'est acquitté de son rôle en la matière, en mettant un terme à la prolifération de ces animaux dans les agglomérations et les régions suburbaines. “L'intervention de nos équipes, a-t-elle dit, demeure limitée et insuffisante, au vu de l'incursion d'un nombre grandissant d'animaux en provenance des communes limitrophes de la wilaya d'Alger”. Les interventions des équipes de la fourrière au niveau des 57 communes de la wilaya d'Alger ont permis la capture de 3 661 chiens et de 13 771 chats. 14 cas de rage ont été recensés. R. N. /APS