Mémoire n Le film documentaire retraçant l'épopée du journal du combat libérateur du peuple algérien, El Moudjahid, de Khaled Oulbsir et Youcef Aggoune, a été projeté en avant-première, à la salle Ibn Zeydoun. Inscrit dans le cadre de la manifestation culturelle «Alger, capitale de la culture arabe 2007», le film reproduit les témoignages de 18 acteurs du périple d'El Moudjahid, depuis sa création, en 1956, à Alger, en pleine Guerre de libération nationale, en passant par Tétouan au Maroc, où il est allé rejoindre le journal Résistance, créé sur ordre du défunt Mohamed Boudiaf et tenu par Ali Haroun, pour atterrir en Tunisie. Dans un ordre chronologique, les témoignages se suivaient dans le documentaire, sous les sollicitations du producteur de l'œuvre, Youcef Aggoune, coconcepteur du produit avec le réalisateur Khaled Oulbsir, sous le regard de l'historien, le Dr Zahir Ihaddaden, un des acteurs de la 2e édition d'El Moudjahid à Tétouan et conseiller scientifique des promoteurs de ce produit. Ce documentaire a retracé le début de cette épopée, depuis Alger, pour prendre en charge les questions liées à la propagande et à l'information, juste avant le congrès de la Soummam. À ce sujet, le documentaire expose les témoignages de Mokhtar Oumara, un agent de liaison de la direction de La Révolution à Alger, et qui avait abrité, pour une période relativement longue, des personnalités historiques en citant Saâd Dahlab, Benyoucef Benkhedda, Larbi Ben M'hidi et Abane Ramdane et à quelques occasions Krim Belkacem. Avec de minutieux détails, le film s'attarde en outre sur les témoignages des dactylographes : Nassima Hablal et Bouzekri Izza, veuve de Abane Ramdane, ainsi que sur ceux des militants qui ont hébergé le tirage de 7 numéros d'El Moudjahid, à l'image du défunt Mahmoud Agha Bouayed, la famille Benouniche, Abdelhakim Benchikh, et Evelyne Lavalette qui a joué un rôle dans les perpétuels déplacements du matériel ronéo d'El Moudjahid, qu'elle avait domicilié au presbytère de l'église Sainte-Croix, à la haute Casbah tenue à l'époque par l'Abbé Declerq. L'équipe rédactionnelle commençait à prendre de l'ampleur avec la participation de noms illustres, à l'image de Mohamed Sadek Moussaoui, décédé cette année et l'une des chevilles ouvrières dans la création, à Tunis, en décembre 1961, de l'Agence algérienne de presse (APS), Frantz Fanon et Zahir Ihaddaden, Pierre Chaullet (qui rejoindra l'équipe rédactionnelle en Tunisie), Lamine Bechichi, Abdellah Cheriet, Mezhoudi, Ahmed Boumendjel et d'autres. Le producteur de cette œuvre, Youcef Aggoune, a indiqué que «la richesse des témoignages», ainsi que moult détails qu'ils renfermaient, l'avaient obligé à n'en reprendre que «la quintessence».