Dans son livre sur l'interprétation des rêves, Ibn Sîrîn rapporte qu'un homme fortuné est tombé malade, il a vu en rêve l'Envoyé de Dieu qui lui dit : «Si tu veux retrouver la santé, prends «ni» et «ni»» A son réveil, il a envoyé quelqu'un consulter Sofiân al Thawriy, l'oniromancien, sur la signification de son rêve, avec la somme de dix mille dirhams, lui ordonnant de la répartir entre les pauvres. Sofiân lui a fait dire : «Le Prophète entendait par «ni» et «ni», l'olivier. Quant à ton aumône, elle te vaudra l'affection des pauvres.» L'homme, obéissant à l'ordre béni du Prophète, a retrouvé, grâce à Dieu, la santé. Le même Ibn Sîrîn rapporte cet autre rêve. Un homme de Bassora, un vendeur de manteaux, connu sous le nom de Marâdik, raconte : «J'ai vendu un manteau au gouverneur d'Al Ahwaz. Comme nous n'étions pas d'accord sur le prix, il a insulté Abû Bakr et Omar. Seul son rang élevé m'a empêché de lui rendre la pareille. Je suis rentré chez moi, outré et c'est dans un état de colère que j'ai passé la nuit. J'ai alors vu le Prophète en rêve. Je lui ai dit : «Ô Envoyé de Dieu, untel a insulté Abû Bakr et Omar !- Fais le venir ici, a-t-il dit !» J'ai obéi. Il m'a dit : «Allonge-le !» J'ai fait ce qu'il a dit. Il a ensuite ordonné : «Egorge-le !» comme cet acte m'a horrifié, j'ai crié : «L'égorger, ô envoyé de Dieu ! – Oui, égorge-le !» J'ai encore hésité trois fois et il a répété l'ordre trois fois. J'ai alors passé le couteau sur la gorge de l'homme, l'égorgeant. «Au réveil, je me suis dit que je devais aller voir l'homme pour le sermonner et lui raconter ce que l'Envoyé de Dieu m'a dit. En arrivant devant sa maison, j'ai été accueilli par des lamentations : l'homme venait de mourir !»