Représentation Des paysages colorés et des portraits à l?encre et au crayon pour exprimer spontanément nature et homme. Il y avait foule, lundi, à la médiathèque Bachir-Mentouri, ex-Pichon. Par cet après-midi ensoleillé, bon nombre d?amoureux de l?art du chevalet se sont rendus à cette médiathèque à l?occasion du vernissage de Djillali Mebarki, artiste peintre connu de la scène artistique algérienne dont la dernière exposition remonte à l?été dernier et dans laquelle il rendait hommage aux sinistrés du séisme du 21 mai. Pour cette exposition, Mebarki revient avec une vingtaine d??uvres tout aussi admiratives qu?intrigantes. Intrigantes, car ses ?uvres sont exprimées dans un style à la fois figuratif et impressionniste. Ainsi, le pinceau de l?artiste a la dextérité de définir les formes existantes, ce qui rappelle étrangement les propos de l?historien de l?art Ernst Gombrich à propos des écrits sur l?art d?André Malraux et qui dit : «L?artiste conquiert (les formes) sur d?autres formes, la matière première d?un art qui va naître n?est pas la vie, c?est l?art», car Mebarki peint ou reprend des scènes de la nature ou des portraits de personnes en leur donnant non pas une autre forme, mais en incitant l?observateur à adopter un autre regard sur ce qui l?entoure. En effet, jamais les couleurs aquatiques des paysages que peint cet artiste n?ont été aussi vivantes, aussi chaudes. Ces mêmes paysages ou plutôt ces séquences de la nature, reprises par le pinceau de Mebarki en toute spontanéité, laissent deviner son penchant impressionniste où les couleurs se côtoient pour en faire naître d?autres. Cependant, si les paysages automnaux et hivernaux de l?auteur sont si vivants, les portraits de l?artiste dans lesquels la femme est toujours présente, sont, eux, empreints de tristesse. Pourquoi tant de mélancolie sur ces visages si délicats ? «Probablement parce que durant la période où je peignais, les femmes présentes dans mon entourage m?inspiraient de la tristesse», répondra spontanément cet artiste dont la sensibilité est quasi palpable sur ses ?uvres très vivantes. Exposition de Djilali Mebarki à la médiathèque Bachir-Mentouri, ex-rue Pichon, sise à la place Audin.