Tant qu'il y a du théâtre, il y a de l'espoir. «Le théâtre algérien entre les textes et la réalisation» a été le thème de la conférence de presse organisée par M.Habib Boukhalifa, metteur en scène au théâtre national, au siège de la médiathèque Bachir Mentouri (ex-Pichon) devant un public de poètes et de journalistes. Plusieurs questions concernant le recul du théâtre algérien qui d'après lui n'a pas évolué dans le temps faute de textes et de large expérience sur le terrain seront débattues. «Le théâtre algérien souffre matériellement et moralement», dit-il. Il rendra par ailleurs, hommage à plusieurs grandes figures du théâtre algérien . Sur le plan de la réalisation, M.Boukhalifa a insisté sur le rôle de la sensation humaine et sur l'importance du talent artistique pour traduire les mots en images, ce qui n'est pas chose faite avec amour et attention puisque selon lui «mettre en scène une pièce et avant tout mettre ses sentiments dedans, c'est aussi de l'art». Cependant, les textes algériens n'ont guère évolué dans le temps: M.Boukhalifa a mis l'accent sur la nature du langage qui se divise en trois, l'arabe, le français et l' arabe dialectal, ce qui divise son public aussi en trois catégories . Un public large selon M.Boukhalifa qui confia: «Ce n'est point vrai que le théâtre algérien n'a pas de public ...nous avons un public théâtral large et très cultivé». Il insista à la fin sur l'intérêt que porte ce public au théâtre. Un théâtre qui depuis des décennies, ne demande au Bon Dieu que de s'améliorer. Notre théâtre se porte-t-il bien? Nous en doutons fort, mais tant qu'il y a du théâtre, il y a de l'espoir.