Production n Arezki l'indigène, est le dernier film de Djamel Bendedouche. Réalisé dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», ce long métrage, considéré dans le milieu professionnel comme étant une mégaproduction, vu les gros moyens matériels déployés pour couvrir les frais des décors, des costumes et des comédiens, sera projeté, selon des sources officielles, en avant-première, avant la fin de l'année. Il sera également projeté dans la prochaine édition du Festival du film amazigh qui se tiendra à Sétif en janvier 2008. Le film est «l'histoire d'une révolte indigène». C'est une saga de ce célèbre «bandit d'honneur» qui, au fil du temps, entre dans l'Histoire et devient même une légende. Le film se veut alors une fresque, une épopée historique mettant en exergue l'honneur et le courage d'une insurrection. C'est l'histoire d'Arezki, insurgé pour les uns, un bandit pour les autres, qui, à la fin du XIXe siècle, mène avec d'autres rebelles des actions contres les caïds, chefs de villages et autres agents de l'administration coloniale. On est en Kabylie, pendant la colonisation. Pour les besoins de ce film, Djamel Bendedouche a dû faire preuve de beaucoup de professionnalisme, en faisant appel à des comédiens talentueux, nationaux comme étrangers (Salim Aït Ali, Medjber Sonia et d'autres acteurs français comme Céline Mauge pour interpréter les rôles de colons). Il n'a pas non plus lésiné sur les moyens techniques et financiers de manière à produire un film de qualité. Pour les besoins financiers de ce film à caractère historique, le réalisateur a effectivement sollicité le concours du ministère de la Culture et le soutien de l'Armée nationale populaire. Pour se rapprocher du personnage et être au diapason de l'Histoire, Djamel Bendedouche - l'auteur du scénario - a dû longuement et longtemps se documenter à partir d'archives (articles de journaux, photographies et écrits divers) sur le personnage d'Arezki et sur l'époque où se sont déroulés les événements de l'insurrection. Un travail de recherche qui, dans le souci de bien entraîner le spectateur dans l'Histoire, remonte à 1980, date à laquelle l'intérêt pour ce personnage à la fois historique et légendaire commençait à se faire sentir. Ainsi, après de longues années de recherches et plusieurs essais d'écriture de scénario, Djamel Bendedouche arrive, enfin, à la cinquième tentative, à un texte fini : le scénario arrive alors à sa maturation. Mais il fallait attendre encore, notamment avec la manifestation de «Alger, capitale de la culture arabe», pour que le film voie enfin le jour. Le film dont la durée est de 1h 30 a été tourné durant neuf semaines pleines et dans trois lieux différents : Alger, la Kabylie, et Sidi Bel Abbes.