Résumé de la 14e partie n Au village de Pierre Bourgot, c'est la consternation : on vient de découvrir le corps d'une villageoise qu'un loup-garou vient de déchiqueter. Pierre est chez lui. Voilà une expérience qu'il n'a jamais connue. Quelle divine délectation : il n'a jamais mangé de chair humaine, mais quelle volupté, quel ravissement, quelle joie ineffable… Voila donc sa véritable nature : se repaître des chairs humaines, manger son prochain, procéder à un rite purificateur… Au village, c'est l'effervescence. On s'attend à voir surgir des loups-garous, de partout, on prend peur, on garde les enfants, on évite d'envoyer les femmes au loin… On tambourine à la porte de Pierre. — Lève-toi, lève-toi ! Il va ouvrir la porte encore sous l'effet de l'émotion. — Que se passe-t-il ? — Tu ne le sais pas ? — Je suis mal… j'ai mal à la tête ! — Des loups-garous ! — Quels loups-garous ? L'homme ne comprend pas . — Tu n'as donc rien compris ? Tu ne sais pas que nous sommes tous en danger ? Il fait semblant de ne pas comprendre. — J 'ai mal… Mais l'homme n'a plus de temps à perdre. Il s'en va. Pierre va rester là, se délectant de la peur des gens. Un peu plus tard on vient. — Pourquoi n'es-tu pas venu à la chasse au loup-garou ? Il revient sur le même argument. — J'avais très mal ! Un garçon se met à plaisanter. — Ne serais-tu pas le loup-garou ? Pierre se met aussitôt sur la défensive — Quoi, vous êtes fou ! — Je plaisante, bien sûr ! Pierre le foudroie du regard. — On ne plaisante pas avec ce genre de chose ! Une fois seul, Pierre va se rendre compte qu'il n'a plus à s'isoler. Il devra se mêler s'il ne veut pas qu'on le soupçonne. Mais il a une revanche à prendre sur celui qui a voulu l'accuser. Un soir, alors qu'il est dans les bois, il le remarque qui rentre chez lui. il se débarrasse de ses vêtements et, prenant sa fiole, il s'en enduit le corps. Il se transforme aussitôt en loup et, prenant, son élan, il lui saute dessus. «Au secours», crie l'adolescent, avant de succomber. (à suivre...)