Résumé de la 16e partie n Pierre Bourgot s'adjoint un nouveau compagnon : un loup-garou de la pure espèce… Pierre et Verdung sortent souvent ensemble. Ils se rencontrent dans les bois, Pierre se transforme et Verdung, qui est déjà prêt à l'action, se lance aussitôt. Personne n'échappe à leur instinct : tout ce qui leur tombe sous la patte ne peut leur échapper… Les enfants et les femmes surtout, mais parfois aussi les hommes isolés sont bons pour leur pâture. Ils terrorisent la région, des soldats viennent patrouiller aux alentours du village, en vain : les loups-garous, plus malins que jamais, arrivent toujours à leur échapper. De guerre lasse, les soldats finissent par abandonner la partie. Les deux loups-garous étaient en train de s'adonner à un de leurs plaisirs favoris : terroriser les gens, savourer la peur qui s'insinue en eux, avant de leur donner le coup fatal. Cependant, un jour alors qu'ils étaient en train de poursuive deux femmes, Michel Verdung s'attaque à l'une des malheureuses qui se met à crier. — Au secours ! au secours ! L'autre malheureuse, plus rapide, parvient à échapper à son prédateur. — Au secours, au secours ! crie-t-elle également. C'est alors qu'elle arrive à rencontrer un chasseur. — Un loup-garou ! L'homme s'arrête aussitôt. La malheureuse qui s'écroule d'épuisement, arrive encore à dire : — Une autre femme… une femme est en danger ! L'homme demande aussitôt : — Où se trouve ce loup-garou ? — Il est… il est dans les bois ! L'homme se tourne aussitôt vers les bois. Il arrive ainsi à la clairière où Michel Verdung est en train de massacrer la malheureuse. — Je vous en supplie, je vous en supplie… Mais la bête, plus cruelle, que jamais, se repaît des souffrances de sa victime. — Halte : crie le chasseur. Le loup-garou se retourne. Il se met à hurler. — Halte, halte… Le loup-garou se met en position de bondir : le chasseur tire. Le loup, surpris par la blessure, ne sait quoi faire. Une deuxième balle l'atteint. Alors, éperdu, il se met à courir. A ce moment-là, il ne songe plus qu'à sauver sa peau. Sur ces entrefaites, des soldats arrivent. — C'est un loup-garou, dit le chasseur, je l'ai blessé, il sera facile de retrouver sa trace… il perd beaucoup de sang ! Les soldats se lancent à la poursuite du loup-garou. On finit par le découvrir dans la cabane en bois où il vit. Il vient de reprendre sa forme humaine, mais on comprend aussitôt à qui on a affaire. — Tu es le loup-garou ! Michel Verdung avoue. Il va également donner son complice, Pierre Bourgot. Les deux hommes seront arrêtés et condamnés à être brûlés vifs. Ainsi périt Pierre Bourgot, le loup-garou qui a fait frémir tout le Jura. (à suivre...)