La maladie du siècle, le sida, on doit en parler aux enfants dès leur plus jeune âge, car pour une maladie aussi désastreuse et dévastatrice pour la santé et pour l'Etat, il vaut mieux prévenir que guérir. Le sida a longtemps été un tabou dans une société où évoquer les rapports sexuels (qui restent le premier facteur de la transmission du virus) demeure toujours un sujet inviolable, vu le poids des traditions. Dans nos écoles et même avec le progrès des moyens de communication et des médias, les connaissances sur le sida sont «mitigées» et beaucoup d'élèves (y compris les lycéens) ne savent pas comment le virus se transmet : les relations sexuelles et la transfusion sanguine. Même si dans les grandes métropoles et les chefs-lieux de wilayas, les gens sont plus ou moins conscients et évoquent parfois le sujet avec l'apport des associations locales qui organisent occasionnellement des journées d'étude ou des portes ouvertes dans les établissements scolaires, les centres culturels ou autres pour sensibiliser les jeunes, les connaissances du monde scolaire sur le sida dans la banlieue et l'Algérie profonde ne sont pas vraiment bonnes. Dans ces milieux, les initiatives du mouvement associatif restent malheureusement timides. Et c'est surtout dans les écoles (lycées et collèges) que ces campagnes sont absentes. Et avec une absence quasi totale d'informations dans les médias lourds en Algérie (TV et radio), l'élève ne trouve aucune source d'information. Enquête sur un sujet toujours tabou et ce, en contradiction totale avec le changement des mœurs dans une société qui avance très rapidement en matière de relations entre les deux sexes, mais qui stagne quand il s'agit de parler de prévention et les conséquences d'une telle liberté sexuelle.