Si beaucoup d'élèves ne savent du sida que le fait qu'il tue, certains, en revanche, ont de très bonnes connaissances sur cette maladie. Ils connaissent les voies de transmission de ce virus ainsi que les moyens de prévention. Pour Mourad, élève en classe terminale au lycée Miramar à l'ouest d'Alger, c'est en 2003, lors d'une journée de sensibilisation sur le sida, organisée au centre culturel de la ville de Miramar, qu'il a pu avoir suffisamment d'informations sur cette maladie à travers les affiches et les dépliants distribués. «J'ai pu savoir qu'il n'existe, pour le moment, aucun remède contre ce virus et que ce sont les rapports sexuels non protégés (sans préservatif) et la transfusion sanguine non contrôlée qui transmettent le sida.» En parle-t-il à ses camarades ? «Non ! Je ne peux pas. Dans notre lycée, parler de ces choses-là nous expose à des rumeurs comme quoi on est un jeune à femmes et qu'on est mal élevé…», justifie-t-il naïvement. Les lycéens comme Mourad, c'est-à-dire ceux qui savent ce que c'est que le sida et comment il se transmet, préfèrent, malheureusement, garder leurs connaissances pour eux par pudeur et par timidité. «C'est l'école qui doit combler cette faille en organisant des journées de sensibilisation. Il faut penser que ces lycéens seront dans un peu de temps des adultes. Alors, si on ne les informe pas dès à présent, il sera trop tard», explique un enseignant au lycée Émir à Bab El-oued.