Initiative n Récemment, les participants au congrès national sur l'adoption d'une stratégie nationale de lutte contre les IST/VIH/SIDA à Alger ont appelé à la création d'un conseil national de lutte contre ces maladies. Le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Ouahdi, a souligné que «le problème du sida n'est pas l'affaire du ministère de la Santé seulement, mais doit relever d'une instance supérieure chargée de la supervision, de la gestion, du traitement et de la prévention à l'instar de certains pays qui ont réussi ce pari». Eu égard aux effets néfastes engendrés par le sida sur l'économie nationale et le développement du pays, M. Ouahdi a ajouté que «l'engagement de l'Etat, à travers la création d'un conseil national composé de différents acteurs sociaux (spécialistes, syndicats, société civile, droits de l'homme, secteur privé, bailleurs de fonds), contribuera à la prévention de cette pathologie. Le Pr Youcef Mehdi, coordinateur du plan national stratégique de lutte contre les IST/VIH/SIDA a, pour sa part, souligné la nécessité de créer cette instance qu'il a qualifiée de «feuille de route qui contribuera à orienter et à définir les missions de chacun». L'organisation ONU-SIDA de la région Afrique du Nord/ Moyen-Orient, a-t-il estimé, «attend beaucoup de l'installation de ce conseil, d'autant que l'expérience algérienne en matière de prévention et de lutte contre le fléau du sida au moyen de la sensibilisation menée par la société civile, les mosquées et les médias, a été appréciée par les instances onusiennes en relation avec la santé. S'agissant du mode de gestion de ce conseil, les participants ont souligné la nécessité «de la représentation à ce conseil de toutes les régions du pays et sa dotation d'un budget afin de garantir sa pérennité». Les congressistes ont examiné durant trois jours, au niveau de cinq ateliers, les aspects techniques, juridiques, de soins et de prévention pour enrichir cette stratégie. Lors de ce même congrès, le Dr Abdelmadjid Ben Makhlouf, chargé du programme de prévention des IST/VIH/SIDA au ministère de la Santé, a révélé que le nombre de personnes atteintes du VIH/SIDA en Algérie depuis 1985, est de 817, et celui des séropositifs 2 707. L'Algérie, a ajouté le Dr Ben Makhlouf, a reçu des aides du fonds international de lutte contre la malaria, la tuberculose et le sida d'une valeur de 8 800 000 millions de dollars pour une durée de trois ans. Elle a obtenu, a-t-il dit, 6 185 000 millions de dollars durant les deux dernières années, ce qui a permis l'acquisition de 30% de la trithérapie pour le traitement de la maladie.Quant au reste du montant soit 2 600 000 millions de dollars, la même source a indiqué que les négociations sont en cours avec le fonds international, précisant que l'Algérie pourrait en bénéficier dans les prochaines semaines. L'Algérie qui a fourni beaucoup d'efforts dans le domaine, a poursuivi Le Dr Ben Makhlouf, a reçu l'appui des experts de l'ONUSIDA et des agences onusiennes.