Détermination n «Comme nous avons pu surmonter la crise du lait, nous comptons faire de même pour la semoule et la farine», a souligné El-Hachemi Djaâboub. «Nous savons pertinemment que le prix d'un sachet de semoule revient trop cher à nos citoyens, mais là nous sommes soumis aux aléas des cours mondiaux des prix du blé. Une subvention de l'Etat des prix de la semoule est actuellement à l'étude au niveau du gouvernement», a déclaré, hier, El-Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce. Les prix de la semoule et de la farine seraient subventionnés «en leur qualité de produits de première nécessité», a tenu à souligner M. Djaâboub qui a procédé, hier, mercredi, en compagnie des ministres de l'Agriculture et de la Pêche, à l'inauguration de la 19e Foire de la production algérienne à la Safex. Les prix du blé sur les marchés internationaux ont plus que doublé, passant de 200 dollars à plus de 500 dollars le quintal, a tenu à rappeler M. Djaâboub, pour justifier la hausse vertigineuse qu'a connue cet aliment de base sur le marché national. Un sachet de 25 kg de semoule est passé, ces derniers mois, de 700 à 1 200 DA, alors que celui de la farine a enregistré une hausse de près de 40% passant de 600 à 950 DA. Notre pays importe actuellement 70% de ses besoins en la matière. «L'Algérie importe près de 70 millions de quintaux par an», selon le directeur de la régulation au ministère du Commerce, M. Yahiaoui. Les boulangers ont été les premiers à crier leur colère quant à l'augmentation des prix de la farine. Ils ont, à maintes reprises, menacé de procéder à des grèves illimitées, sinon d'augmenter le prix de la baguette de pain. Les associations des consommateurs ne cessent, pour leur part, d'appeler les pouvoirs publics à subventionner les prix de ces produits alimentaires. Il semble, en effet, que le ministère du Commerce ait pris en considération ces doléances. «Il faut que le citoyen sache que les prix sont libres sur le marché national, hormis ceux du pain, du lait et du carburant. Comme nous avons pu surmonter la crise du lait grâce à l'intervention de l'Etat, nous comptons faire de même pour les prix de la semoule et de la farine afin d'éviter une hausse des prix du pain», a insisté le ministre lors d'un bref point de presse qu'il a tenu en marge de l'inauguration de la FPA. Concernant les prix de l'huile de table qui commencent, eux aussi, à connaître des signes de flambée sur les marchés internationaux, M. Djaâboub a souligné que l'Etat prendrait les mesures adéquates au moment opportun, souhaitant tout de même que cette hausse prévue ne soit pas aussi importante que celle des prix du blé. Evoquant la question de la production nationale, le ministre a estimé qu'elle «est en bonne voie, vu le nombre important d'entreprises présentes à la FPA et surtout la diversité de leurs domaines d'activités». La Foire de la production algérienne qui se poursuivra jusqu'au 14 décembre en cours enregistre la participation de 430 entreprises, dont 277 privées et 59 publiques, activant dans les secteurs de la production et des services.