Activité n L'examen de la situation du commerce des produits de large consommation a fait, hier, mercredi, l'objet d'une réunion d'un Conseil interministériel, selon un communiqué diffusé par les services du gouvernement à l'issue de ladite réunion. Les membres de l'exécutif ont particulièrement abordé les prix élevés des produits alimentaires de base ainsi que la question du commerce informel qui ne cesse de prendre de l'ampleur et porte, par conséquent, un énorme préjudice à l'activité économique du pays. Des mesures ont été prises, souligne le communiqué, afin de «préserver le pouvoir d'achat des citoyens». Toutefois, les dispositions prises n'ont pas été clairement expliquées. Le communiqué émanant des services du Chef du gouvernement a, outre un constat établi à propos de la situation actuelle du marché, rappelé certaines mesures déjà prises dans l'objectif d'empêcher une autre envolée des prix. «Le Conseil a noté que les produits en question sont disponibles sur le marché mais les prix de certains d'entre eux ont connu des hausses injustifiées», lit-on dans le communiqué. Le Conseil interministériel a saisi cette opportunité pour dénoncer les pratiques frauduleuses et spéculatives concernant les prix de ces produits de large consommation. «C'est ainsi que la semoule, par exemple, est actuellement l'objet de pratiques spéculatives dans la mesure où l'OAIC fournit aux transformateurs le blé dur à un prix inchangé malgré les hausses enregistrées sur le marché international». Quelle mesure à prendre pour contrecarrer ces pratiques ? Y aurait-il des sanctions contre leurs auteurs ?… Le communiqué officiel n'en dit rien, laissant les millions d'Algériens sur leur «faim». Pourtant, les promesses n'ont pas cessé de «tomber» de la part de certains membres de l'Exécutif. La dernière et la plus récente déclaration a été faite, il y a de cela à peine une dizaine de jours, par le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, en marge de l'inauguration de la foire de la production nationale à la Safex. Interrogé sur la hausse vertigineuse des prix de la semoule et de l'huile de table, le ministre du Commerce a affirmé que «la subvention des prix de la semoule est en cours d'étude au niveau du gouvernement», laissant entendre que l'Etat pourrait procéder à la subvention des prix de la semoule et de la farine, comme il a fait avec les prix de la poudre du lait. «Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour empêcher une autre flambée des prix de la semoule et de la farine», a-t-il ajouté, reconnaissant qu'«un sac de 25 kg de la semoule, passé de 600 DA à près de 1 000 DA en l'espace de quelques mois, n'était pas à la portée de tous les Algériens». Consacrer un Conseil interministériel à cette question sensible doit être accompagné de mesures concrètes car le simple citoyen ne s'attend qu'à la baisse des prix, il veut du concret. Améliorer le pouvoir d'achat des Algériens, s'il doit passer par la baisse des prix des aliments de base, doit aussi se faire à travers des décisions visant la création de richesse (entreprises, emploi…). La volonté et la détermination de l'Etat dans ce sens ont été réitérées dans le communiqué. «Le Conseil interministériel a étudié la structure des prix et a initié des mesures réglementaires et administratives pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens, qui est une des préoccupations essentielles du Gouvernement.» Wait and see… !