Héritage n Le pastoralisme pousse toujours les nomades à parcourir de longues distances à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux et par conséquent, à planter souvent leurs tentes ailleurs. La vie des nomades dans cette wilaya traduit concrètement le défi de cette population à supporter les conditions climatiques rudes prévalant dans cette région et leur profond attachement à la nature. En effet, ces éleveurs, dont le principal souci est de trouver des pâturages pour leurs cheptels, continuent de vivre sous des tentes fabriquées avec des peaux d'animaux et de se porter des vêtements de laines tissés par leurs femmes, à l'exemple de la djellaba et du burnous, en dépit des conditions climatiques rigoureuses régnant dans cette wilaya des Hauts-Plateaux, où des pics de froid hivernal de moins zéro sont très courants. En outre, au plan alimentaire, les nomades consomment, essentiellement, des produits locaux de l'élevage et de l'agriculture, notamment le lait de chamelle ou de brebis, le fromage et le beurre, le blé et l'orge qui entrent dans la préparation du fameux pain d'orge traditionnel, le matloua. Le pastoralisme est leur activité principale. Hérité de leurs ancêtres, ce métier les pousse toujours à parcourir de longues distances à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux et, par conséquent, à planter souvent leurs tentes ailleurs. Dans leur perpétuel déplacement à la recherche de nouveaux pâturages, ils n'hésitent pas à parcourir de longues distances, avec «armes et bagages», allant d'une région à une autre, remontant parfois jusqu'au nord du pays, quand la sécheresse «brûle» la steppe. Mais en dépit de leurs conditions de vie et d'existence très difficiles, ces nomades continuent de perpétuer leur mode de vie, à savoir leur attachement à leurs grands espaces, à l'instar de hadj Mustapha D., rencontré avec sa famille aux fins fonds de la localité déshéritée d'el-B'noud, à plus de 180 km au sud du chef-lieu de la wilaya, qui affirme que la nature est sa «patrie réelle» et qu'il ne pense jamais la «quitter», estimant à cet égard que son «appartenance à ce mode de vie exprime son identité.»