Résumé de la 6e partie n La supercherie découverte, le Prince fait égorger la fille de la marâtre et la lui envoie en la faisant passer pour son beau-fils transformé en gazelle... Enfin, elle mit au sel, pour savourer sa joie tout au long des jours, les divers morceaux de viande. Mais, lorsqu'elle découvrit le dernier morceau, elle eut un cri d'horreur. C'était la tête de sa fille ! Au palais, Meriem avait repris sa place, à la joie de tous. Elle était auréolée par ses épreuves et par son fils qui était la fierté du Prince. Mais le problème douloureux restait celui du frère-gazelle. Il avait, certes, échappé à la mort souhaitée par la méchante marâtre, mais il continuait toujours à mener sa vie d'animal dans les jardins du palais. Le Prince alla donc trouver son devin qui lui donna ce conseil : «Sire, surveillez la gazelle. Entourez-vous de quelques serviteurs agiles. A l'heure du zénith, à midi, parlez à la gazelle, apaisez-la, dites-lui qu'on ne lui fera aucun mal, et que vos serviteurs se saisissent de la bête, l'entravent, la transportent dans une chambre du palais où vous la laisserez, les pieds liés, sans boire ni manger pendant trois jours puisque l'étape de l'éloignement du foyer par les enfants a duré trois jours. Au troisième jour, vous transporterez l'animal avec précaution jusqu'auprès de la troisième source : celle où il a été transformé en gazelle. Et, au soir, à l'heure même où eut lieu la métamorphose, vous inclinerez sa tête vers l'onde pour qu'il boive.» Ce programme fut tenu en tous points. La pauvre gazelle, entourée d'amitié, resta ainsi immobilisée et à jeun pendant trois jours. Et lorsqu'elle fut transportée, ligotée, auprès de la troisième source, altérée par cette longue privation, dès qu'au coucher du soleil on inclina sa tête vers l'eau, elle but longuement. Miracle ! Au fur et à mesure qu'elle buvait, sa forme animale se diluait dans une forme humaine. Enfin reparut aux yeux émerveillés du roi, de la reine et de leurs gens le petit frère transformé en un superbe jeune homme. Ramené au palais, il y resta. Le Roi lui fit faire des études et en fit plus tard son ministre. D'ailleurs, le Roi eut aussi pitié du père de sa femme qui s'était montré trop faible, mais n'avait jamais commis de faute contre ses enfants. Il lui fit offrir de laisser la mégère qui lui avait fait tant de mal et de venir terminer ses jours au palais. On le fit passer au bain. On lui donna des vêtements neufs. Et il put terminer ses jours en paix avec ses enfants retrouvés.