Débat n Les nouveaux maires ont axé leurs interventions sur les problèmes liés au vieux bâti, à l'hygiène, à la propreté des villes, aux bidonvilles ainsi qu'au casse-tête du foncier. Après avoir écouté les doléances de plusieurs élus, le premier magistrat de la capitale a exposé un plan d'action dont la mise en œuvre ne devrait pas tarder, et lequel vise notamment l'éradication des bidonvilles, non sans omettre de préciser que les responsables locaux étaient parfois complices dans leur prolifération. «Il y a la complicité, passive ou active, des élus dans l'expansion des bidonvilles». «On ne peut pas construire de manière illicite sans être vu !», ajoute M. Addou. La wilaya d'Alger, qui compte plus de 40 000 baraques, sera désormais soumise à un plan d'assainissement et d'une manière «vigoureuse». «Il y a des gens qui viennent à la capitale de différentes régions du pays, à la suite des catastrophes naturelles, pour profiter d'un logement destiné au vrai sinistré, mais je leurs dis qu'ils ne bénéficieront, dans ce cas-là, jamais de logements», tranche-t-il. S'agissant de la problématique de logements sociaux, de type LSP, M. Addou a affirmé : «Nous attendons depuis trois ans la réception des noms de 4 000 bénéficiaires du programme de Logement social participatif (LSP)» et ce, faute des assemblées communales. «Certains élus ont attendu jusqu'à l'approche des élections locales pour déposer les listes des bénéficiaires de leurs communes, mais on les a rejetées.» Sur ce sujet, le wali d'Alger a fait appel au directeur de l'habitat de cette wilaya, qui a fait savoir qu'un «programme de 10 000 unités LSP sera lancé dans les tout prochains jours». «Après le lancement de trois avis à manifestation d'intérêt, les promoteurs ont été retenus», a-t-il annoncé. Et d'ajouter que des logements, version Cnep, seront également lancés. Indiquant que pas moins de 5 000 logements, financés par le FMI, verront également le jour incessamment. Le directeur du logement a, pour sa part, déclaré que les services de la wilaya d'Alger ont procédé à la démolition de 560 bâtisses, ce qui a permis la récupération de 15ha de terrains. Au chapitre des nouveaux projets, le wali d'Alger a rappelé aux élus que la capitale bénéficiera de grands projets structurants. Il s'agit, entre autres, de deux grandes facultés, l'une de médecine d'une capacité de 10 000 places et l'autre de droit. Cela, outre la réalisation de deux stades olympiques de 40 000 places chacun.