Kouici Mustapha Il avait des battements de cœur phénoménaux au même titre que son talent et sa technique. Rapide, malgré sa petite taille, arrière futé qui se transformait en ailier de poche, Mustapha Kouici a marqué de son empreinte indélébile son passage dans le football algérien, que ce soit avec son club, le CR Belouizdad (il fera deux piges à l'O Médéa et l'USM Alger en fin de carrière), ou en équipe nationale. Une fois sa vie de footballeur terminée, il se contente, depuis plusieurs années, de se consacrer au métier d'entraîneur dans des petits clubs du centre du pays essentiellement. Retenu également par la Fédération algérienne de football (FAF) pour faire partie du Collège technique national (CTN), Mustapha Kouici a pris part au premier stage organisé sous la conduite de l'expert allemand Peter Schnittger, du 1er au 13 décembre. Il livre à InfoSoir ses premières impressions. m Né le 16 juillet 1954 à M'doukel (wilaya de Batna). m Arrière gauche. m Nombre de sélections A : 53. m Premier match international : Algérie - Libye (1 à 1), le 1er novembre 1976 à Alger. m Dernier match : Algérie - Egypte (1 à 1), le 6 janvier 1984 à Alger pour le compte des éliminatoires des jeux Olympiques. «On a mis le doigt sur le mal du football algérien» l «Grosso modo, ce stage s'est bien déroulé, que ce soit sur le plan théorique ou pratique. La charge était en revanche lourde et l'on a beaucoup appris au sujet de la méthodologie de l'enseignement et de l'entraînement en football, notamment en direction des jeunes footballeurs. Peter Schnittger n'est plus à présenter grâce à sa riche expérience acquise à travers les terrains d'Afrique, ses bagages et son savoir-faire qu'il met aujourd'hui au service du football algérien. Etant donné que c'est sa base qui est malade, disons qu'on a mis le doigt là où il faut, soit au niveau des jeunes où l'on ne forme plus. Lorsqu'on était jeune, on ne faisait pas ce genre d'entraînement que nous avons appris durant ce premier stage par exemple où l'on doit apprendre aux jeunes joueurs à réfléchir de manière rationnelle et logique. Lorsque notre tour viendra, je pense que ce ne sera pas facile compte tenu de la mentalité qui règne chez nous. Toutefois, si on parvient à transmettre 50% seulement de cette méthodologie, je suis sûr et certain que le niveau de nos jeunes va progresser. Pour ma part, je vais intégrer le Collège technique national, au même titre que mes amis Horr, Chaïb et Kaci-Saïd, pour suivre d'autres stages et devenir formateur à mon tour. Je ne terminerai pas sans remercier vivement la FAF et le MJS qui nous ont permis d'accéder à ce type de stage de haut niveau dont dépendra à coup sûr l'avenir du football algérien.» La surprise Zidane La Fédération algérienne de football a pris la louable initiative de convier à ce premier stage pour l'harmonisation de la méthodologie de l'enseignement et de l'entraînement en football l'ex-international algérien Djamel Zidane qui n'est autre que l'idole de l'autre Zidane, Zinedine, l'un des meilleurs joueurs au monde. L'ancien intergauche de l'USM Alger et des clubs belges de Courtrai et Charleroi avait pris une grande part à la qualification de notre équipe nationale au premier Mondial espagnol de 1982 avant de participer à celui du Mexique quatre ans plus tard où il a joué son dernier match, le 16e sous le maillot vert, face au Brésil. Après une courte expérience d'entraîneur à Waterchei, toujours en Belgique, Zidane traversera une longue période difficile due à une dépression qu'il finira par surmonter grâce à l'aide de plusieurs acteurs du football et à des institutions nationales. Pour ce premier stage, la FAF a fait un joli geste en l'invitant aux côtés de ses quelques anciens coéquipiers histoire de se sentir utile et de s'impliquer un tant soit peu dans la nouvelle dynamique de formation que veut insuffler la FAF au développement de la balle ronde.