Joie n Il veut qu'on partage sa fête dans sa nouvelle maison et c'est pour cette raison qu'il organise cela le jour de l'anniversaire de sa fille unique, Sabrina. Pour pendre la crémaillère — une magnifique villa sur les hauteurs de la ville — si Belkacem a convié toute sa parenté : riches et pauvres, jeunes et vieux, hommes et femmes. Il a aussi invité des amis, des domestiques même qu'il compte faire venir travailler dans sa nouvelle maison. Il veut qu'on partage sa fête et a organisé cela le jour de l'anniversaire de sa fille unique, Sabrina. Sabrina n'a que douze ans, mais c'est déjà un beau brin de jeune fille. Les convives n'ont pas manqué, bien sûr, de ramener des cadeaux pour fêter le double événement. Après le repas, on se rend tous au jardin où on fait avancer un magnifique gâteau, monté sur un plateau. – Qui veut donner un coup de main à Sabrina pour couper le gâteau ? – Moi, dit un garçon. Il s'approche. Il a environ quinze ans et paraît très décidé. – C'est son cousin Rafik, chuchote quelqu'un. – Son père est, paraît-il, aussi riche que Belkacem… – Il paraît que c'est son promis ! Rafik avance. Son oncle sourit. – Toujours, aux avant-postes, Rafik ? – Oui, mon oncle ! Il fait la révérence à Sabrina, puis, il lui donne le couteau. – Je vais t'aider, dit-il. Il lui prend la main et lui fait couper le gâteau. – Venez, dit Rafik, approchez vos soucoupes ! On se met à applaudir, puis chacun approche son assiette. – Hum… que c'est bon ! Puis le moment des cadeaux arrive. C'est encore Rafik qui fait le premier geste. – Mon cadeau, dit-il. Il plonge la main dans son veston et en tire une magnifique bague. – C'est pour toi, chère cousine ! Il la lui passe au doigt. Des voix chuchotent encore. – Vous n'avez pas vu, c'est une promesse ! – Promesse de mariage ? – Bien sûr, les riches se marient toujours entre eux ! Les parents de Sabrina, Belkacem, sa mère Djazia, ainsi que les parents de Rafik, Amar et Allia, les entourent. – C'est très beau, mon petit ! – Rafik, dit Allia, pense toujours à sa cousine ! Puis arrivent les autres cadeaux. Ils ne sont pas aussi jolis, mais chacun a ramené selon ses moyens. (à suivre...)