Au rythme où vont les choses et tenant compte des éclaircissements apportés par M. Aïtour, il paraît évident que tous les véhicules touchés par cette nouvelle étape de contrôle technique ne peuvent être pris en charge. A voir également le nombre de véhicules refoulés aux portes des agences, il est clair que beaucoup d'automobilistes ne réussiront pas à se conformer au contrôle technique avant la date butoir. Des rendez-vous sont donnés aux retardataires pour le 5 ou le 6 janvier prochain. Et à moins d'une dizaine de jours de l'expiration du délai ça sent les sanctions à plein nez ! Quelles pourraient être, donc, les solutions pour ne pas pénaliser des automobilistes déjà paniqués ? Pour juguler ce flux de véhicules, proroger les délais et revoir les quotas apparaissent comme des issues toutes faites pour mettre un terme à cette situation. Cependant, M. Maghlaoui, le premier responsable du secteur, écarte toute éventualité de proroger les délais. «Cela fait deux ans que nous souffrons de ce problème de retards, mais, aujourd'hui, je peux vous affirmer qu'une prolongation de délai n'est pas à l'ordre du jour», a déclaré le ministre, mardi 25 décembre. Néanmoins, une directive émanant du même ministère distribuée au niveau des différentes agences de contrôle technique, demande à ces dernières d'ouvrir leurs portes au-delà de 16h et les incite à travailler les week-ends. Selon M. Aïtour, l'agence a été autorisée à ouvrir ses portes jusqu'à 22 h et s'est vu accorder un quota supplémentaire pour le contrôle de véhicules. Par ailleurs, les véhicules neufs ne seront soumis désormais au premier contrôle technique que deux ans après leur mise en circulation. Ce qui veut dire qu'un véhicule acquis en janvier 2006 doit passer au contrôle technique en janvier 2008, celui acheté en décembre 2007 y passera en décembre 2009 ainsi de suite. De plus, dès le 1er janvier 2008, le contrôle technique obligatoire entrera en vigueur pour les véhicules immatriculés en 2005 et dont le nombre — assez important — risque de s'ajouter aux retardataires des années d'avant. Pour les véhicules 2005, l'échéancier fixe une période de 6 mois (1er janvier-30 juin 2008).