A partir du 30 avril, l'obligation de contrôle technique est étendue à l'ensemble des véhicules particuliers de plus de 20 ans d'ancienneté. Selon Abdellah Leghreïb, directeur général de l'Etablissement national de contrôle technique automobile algérien (ENACTA), cette mesure était réservée jusque-là aux véhicules à activité réglementée de transport routier et de marchandises comme les taxis, les auto-écoles et les poids lourds. Pour cela, indiquera notre interlocuteur, 114 agences agréées à travers 46 wilayas du pays, en plus de deux équipes mobiles de l'ENACTA au niveau de Tindouf et d'Illizi, vont se charger de cette mission. Depuis février 2003, ce type de contrôle s'intéressait essentiellement à trois fonctions : le freinage, la direction et la suspension. Cependant, tient à préciser Abdellah Leghreïb, la fonction de signalisation et celle des pneumatiques seront également prises en compte. Cela après que des rapports eurent relevé ces deux fonctions parmi les causes des accidents de la route de ces derniers mois. A propos des mesures prévues pour rendre cette obligation de contrôle technique effective, le directeur de l'ENACTA souhaite que les automobilistes concernés par cette nouvelle procédure comprennent l'intérêt à se diriger vers le contrôle technique de leur véhicule. D'habitude, ils ont l'occasion de se conformer à ce genre de pratiques en se rendant chez l'ingénieur des mines. Cependant, il faut savoir que la réglementation prévoit, dans ce cadre, l'immobilisation du véhicule par la mise en fourrière, une amende allant de 1500 à 6000 DA et même l'emprisonnement jusqu'à 6 mois de prison ferme pour les contrevenants. Les citoyens doivent savoir que cette première étape sera suivie prochainement du contrôle technique de catégorie de véhicules ayant entre 19 et 15 ans. Graduellement, ce contrôle s'étendra à la catégorie entre 14 et 10 ans, puis celle entre 9 et 5 ans et enfin, celle de moins de 5 ans. Selon le responsable de l'ENACTA, le nombre des véhicules particuliers se situe aujourd'hui autour de 750 000 sur un parc national d'automobiles de 3,2 millions. D'où la nécessité de confier cette mission à l'ENACTA du fait que cet organisme public assure, depuis sa création en 1998, la mise en œuvre de la réglementation nationale en la matière. A noter que c'est à la faveur de l'entrée en vigueur, depuis le 1er mars 2005, de la nouvelle loi sur la circulation routière que le contrôle technique a été institué.