L'avocat du journaliste franco-marocain, Ali Lamrabet, a réclamé, hier, sa «libération immédiate», en soulignant que la grève de la faim qu'il a entamée le 30 novembre était due aux mauvais traitements qu'il subit en prison. «La solution de toute cette affaire, estime Me Abderrahim Jamaï, c'est la libération immédiate d'Ali Lamrabet qui a été jugé, dans un procès inéquitable, pour avoir fait son devoir de journaliste». Me Jamaï demande au ministère de la Justice d'ouvrir «une enquête sur les conditions de détention d'Ali Lamrabet, à faire mener par des personnes indépendantes et non par l'Administration pénitentiaire». «J'ai saisi le ministère des mauvais traitements, coups et blessures subis par M. Lamrabet en prison, et fourni les noms des fonctionnaires responsables», a-t-il souligné. L'Administration pénitentiaire marocaine avait affirmé, vendredi, dans un communiqué, que M. Lamrabet n'a jamais fait l'objet de «contrainte ou de provocation» et que les causes de sa grève de la faim «n'ont rien à voir avec ses conditions de détention». Accusé notamment d'«outrage à la personne du roi» pour diverses caricatures, Ali Lamrabet a été condamné en appel le 17 juin dernier à trois ans de prison ferme ainsi qu'à l'interdiction de ses deux journaux satiriques Demain Magazine et Doumane.