Reprise n C'est déjà la fin des vacances d'hiver. A la veille de la rentrée des classes, chacun dresse le bilan de cette période de repos. Après trois mois d'études, de réveil matinal, d'exercices, de problèmes de transport et surtout de stress permanent, les vacances scolaires sont une bouffée d'oxygène pour les élèves et les étudiants. Deux semaines de repos et de récupération, une période suffisante pour «la mise en mémoire» de ce qu'ils ont appris depuis le début de l'actuel exercice pédagogique et une bonne «forme» pour le trimestre prochain. Toutefois, le repos est aussi déterminé par les conditions dans lesquelles les apprenants passent leurs vacances. En Algérie, en raison de la dégradation de la situation socioéconomique d'une majeure partie de la population, les «options» offertes aux élèves demeurent très limitées. Un séjour chez des parents habitant dans une autre région, des virées dans différents quartiers de la ville du matin au soir, des matches de football «interminables» au quotidien… Ce qui nous rappelle le fameux monologue de Mohamed Fellag – célèbre comédien algérien – : «nous jouons des matches dans un terrain de quatorze mètres carrés, une équipe de 49 joueurs contre une autre de 53… pour deux bouteilles de gazouze… » Mais ce ne sont pas tous les «vacanciers» qui se reposent. Certains préfèrent, en revanche, travailler afin de gagner l'argent qui leur permettra de mieux entamer le retour en classe. Il s'agit notamment, d'acheter des vêtements, des articles scolaires et d'épargner une partie de leur «gain» pour les autres dépenses telles que les frais de transport et de nourriture. Pour les élèves du palier primaire, la période de vacances est plutôt synonyme «d'hibernation». Faire la grasse matinée, prendre son petit-déjeuner, sortir jouer aux alentours du domicile familial, revenir au moment du déjeuner, regarder les dessins animés diffusés à profusion par la télévision nationale en cette période de vacances… Le «programme» est quasi similaire pour l'après-midi et l'histoire se répète tout au long des deux semaines. En revanche, notre pays compte également des familles aisées dont les enfants profitent des vacances scolaires pour visiter d'autres pays. Un voyage à l'étranger est à même d'«ouvrir» l'esprit des élèves et de les stimuler pour un meilleur rendement pédagogique durant le deuxième trimestre. La qualité du séjour à l'étranger dépend, affirment certains parents d'élèves, des résultats obtenus à l'école. «Mes enfants ont compris que le lieu et la durée du séjour à l'étranger sont liés à leurs résultats. C'est pour cette raison qu'ils sont très sérieux dans leurs études et obtiennent de très bonnes moyennes. Dès notre retour au pays, je tiens à leur rappeler l'exigence… et je trouve que cette manière d'encourager les enfants porte toujours ses fruits», affirme Rabah, propriétaire de commerces à El-Biar. A chacun ses vacances…