Résumé de la 9e partie n Martha reçoit une lettre de Raymond Fernandez. Elle est aussitôt transportée et entreprend, avec lui, une correspondance assidue. Raymond prend la lettre. — Elle m'a envoyé sa photo, dit-il. Il prend la photo. — C'est un groupe de femmes, dit-il. Mais Martha a mis une marque pour la reconnaître. — Ah, la voilà ! Il fronce les sourcils. — Elle est grosse ! se dit-il. Mais qu'importe : sa correspondante est infirmière, elle doit avoir des revenus fixes et peut- être même des biens. Néanmoins, dans la lettre qu'il lui a adressée il s'est étonné de sa taille. «tu es grosse», lui dit-il. Martha, très pâle, s'attend au pire. Mais Raymond ne fait plus de remarque. Mieux que cela, il lui propose de se voir. «Quoi, s'écrie Martha, il dit que je suis grosse et il me propose de me rencontrer ? C'est donc qu'il s'intéresse à moi !» Elle lui répond aussitôt qu'elle est d'accord pour le rencontrer. Le 28 décembre 1947, Raymond arrive à Pensacola, en Floride. Il en avertit aussitôt Martha. Elle se prépare activement, se met sur son trente et un et se rend au rendez-vous. — Tu es Martha ? demande-t-il. — Oui, dit-elle. Et toi, tu es Raymond ? — Oui, dit-il. Il se baisse pour lui faire la bise. Martha est charmée. Raymond est loin d'être un Apollon mais elle le trouve charmant et très élégant. — Je dois chercher un hôtel, dit-il. — Pas question, dit-elle, tu viens chez moi ! Il accepte aussitôt la proposition. — J'ai deux enfants, dit Martha. — J'aime les enfants, dit Raymond. A la maison, les enfants de Martha font connaissance avec Raymond, qui s'est montré charmant à leur égard. — Mes filles ont perdu leur père très tôt, dit Martha, il manque un homme à la maison. — Tu étais mariée ? demande Raymond. — Oui, à un officier de la marine, il a été tué dans le pacifique. — Je suis désolé ! Mais Martha sourit. Elle va préparer le dîner. Plus tard, elle met les enfants au lit et invite Raymond à la rejoindre dans sa chambre. Ce sera pour elle, une véritable révélation. Jamais, de sa vie, elle n'aura connu un pareil bonheur. (à suivre...)