Résumé de la 20e partie n Cette fois-ci, Raymond et Martha provoquent la mort de leur victime, en la droguant et en la déposant, chez elle, en Arkansas. En rentrant à New York, le couple maudit a décidé de faire la fête. Ils s'arrêtent dans plusieurs villes, vont dans des restaurants et des hôtels. Pour Martha, c'est le rêve, elle ne voudrait pas que cette vie finisse. Mais l'argent vient à manquer. — il nous faut d'autres pigeons à déplumer ! On cherche dans les revues et on découvre quelques femmes dont le cœur est à prendre : mais les entrées d'argent sont peu encourageantes et le couple décide de rentrer à New York où les affaires ne s'arrangent pas. Ni Martha ni Raymond n'ont de travail, de sorte qu'ils n'ont plus d'argent. — il nous faut quelqu'un de sérieux ! On cherche dans les revues et on finit par dénicher l'oiseau rare. Elle s'appelle Janet Fay, elle a un appartement et de l'argent en banque. Un seul hic : elle a soixante-six ans ! — tu ne vas pas l'épouser, dit Martha. — pourquoi pas ? C'est juste provisoire, le temps de la dépouiller de son argent et on prend la poudre d'escampette ! — de toute façon, dit Martha, je ne laisserai personne te prendre à moi ! Aucune femme ne te touchera, moi, en vie ! Cette fois, c'est Raymond qui écrit la lettre. Il est intéressé par la correspondante et un pressentiment lui dit qu'il s'entendra bien avec elle. Janet lui écrit aussitôt : elle est ravie de correspondre avec un gentleman. Elle lui apprend qu'elle est croyante, catholique, et voudrait bien que l'on parle de religion. Raymond répond qu'il est d'accord. Il est d'origine espagnole et il est, lui-même, catholique. Pas d'obstacle qu'on parle religion ! Nouvelle lettre de Janet : son annonce donnait son âge, quel est l'âge de son correspondant ? Raymond veut tricher, mais Martha refuse : — elle verra que tu es jeune, elle pourrait te rejeter. En revanche, il y a des vieilles qui aiment les jeunes hommes ! Raymond répond : « j'ai trente-quatre ans. Mais l'amitié ne se compte pas en nombre d'années. Ni l'amour d'ailleurs…» Réponse enthousiaste de Janet : «je suis d'accord. Surtout si nous nous sentons des affinités sur le plan religieux !» Raymond va donc accepter de parler de religion. Il a toujours été indifférent en matière de religion, mais il se rappelle certains détails de son enfance pour se sentir à l'aise, dans ce genre de discussions. «Est-ce que nous pourrons nous voir ?», demande Raymond. «Nous devons d'abord nous connaître…» La correspondance va durer encore plusieurs semaines. Raymond reformule de nouveau sa demande. «Je voudrais vous voir !» Janet répond favorablement à sa demande. «Tu m'as convaincue de tes nobles sentiments, dit-elle, je crois que nous pourrons enfin nous rencontrer, sans danger, ni pour moi ni pour toi !» (à suivre...)