Chiffres n L'appel à la grève d'une journée de la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique (Csafb) a relativement paralysé plusieurs secteurs. Différents taux de suivi ont été, à cet effet, avancés par ces organisations. Le porte-parole de la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique est satisfait. Selon lui, la grève a été largement suivie. «Le taux oscille entre 70 et 85%», nous a déclaré ce matin, mercredi, Meziane Mériane, le porte-parole de cette coordination, qui regroupe 12 syndicats. A peine quelques mois après sa création, la Csafb a, selon ses responsables, réussi son «premier test». Face à l'érosion du pouvoir d'achat de l'ensemble des Algériens, les fonctionnaires, en dépit de l'augmentation des salaires annoncée et appliquée par le gouvernement, les Cnes, Satef, Unpef, Snapap, Snapest, entre autres, ont tenu par ce mouvement de protestation, à rejeter cette nouvelle mouture des salaires, au moment où l'Exécutif annonce que les statuts particuliers de ces secteurs sont prêts. La grève d'hier qualifiée par ses initiateurs de «succès» a enregistré des taux relativement différents dans chaque secteur. Celui qui a été profondément touché est l'Education nationale, selon M. Mériane, également secrétaire général du Snapest, 70 à 85% des professeurs de l'enseignement secondaire ont répondu favorablement à l'appel. «Plus de 85% des établissements du moyen et du primaire ont été paralysés hier», nous a-t-il déclaré. Et d'indiquer que des pics, jamais égalés, ont été enregistrés dans trois wilayas où le mot de l'ordre a été suivi à 100% . Il s'agit d'Adrar (Sud), Oran (Ouest) et Oum El-Bouaghi pour l'Est. A l'université, le Cnes a, selon M. Mériane, réussi son pari. Le débrayage a été observé, souligne la même source, à 70%. «Pratiquement toutes les universités ont été paralysées, seuls les vacataires ont assuré les cours», déclare-t-il. Les syndicats de la santé n'ont pas dérogé à la règle. Hier, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snps) et le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales ont tenu à affirmer que leurs secteurs ont enregistré un suivi massif. «Pourquoi le pouvoir ne nous associe-t-il pas aux discussions alors que nous sommes agréés», ont lancé, hier, les représentants de ces syndicats au siège de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation, transformé en la circonstance en quartier général de la coordination. Le secteur de la santé et celui de l'enseignement supérieur pourraient faire l'objet d'un autre mouvement de protestation dans les prochains jours. En effet, lors d'une assemblée générale qui s'est tenue hier au CHU Mustapha, les hospitalo-universitaires ont ainsi décidé d'une grève de 3 jours à partir du 15 février. «Des assemblées générales similaires sont organisées dans l'ensemble des 10 facultés d'Algérie pour manifester notre soutien et marquer notre mécontentement contre ces décisions qui ne répondent pas à nos aspirations», a souligné le Pr Zidouni, président de cette corporation. Mériane : deux conférences nationales seront organisées