Installation n l'APC d'Alger-Centre s'est donné jusqu'au mois de mars pour faire fonctionner son «comité de la ville» en ayant comme partenaire uniquement des associations agréées. C'est, hier, mercredi, que l'APC d'Alger-Centre a installé son nouveau Comité de la ville (Coville), lors d'une réunion au siège de l'APC et qui a vu la présence des présidents des comités de quartiers, les représentants des directions de la wilaya et des établissements de service public ainsi que les notables de la commune. Le président du Coville, Tayeb Zitouni – également président de l'Apc depuis 1997 sous les couleurs du RND – a tenu un langage ferme à l'adresse des animateurs des comités en tant que partie prenante à ce cadre. «Les comités doivent être représentatifs. La plupart du temps, ils ne le sont pas», lance-t-il. M. Zitouni dit avoir constaté, durant la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre 2007, que ces associations ne représentent qu'elles-mêmes. «J'ai rencontré des citoyens qui disent ne pas connaître leurs représentants. J'ai rencontré d'autres qui contestent la représentativité de leur comité», appuie-t-il. Parlant des «représentants» des cités, M. Zitouni précise que «les comités de quartiers ne sont pas créés pour distribuer les logements». «Nous savons les distribuer. Quand il s'agit de logement, c'est tout le monde qui représente tout le monde», affirme-t-il. Le maire dénonce les agissements de quelques pseudo-comités qui font pression sur les citoyens sous prétexte qu'ils les représentent. «Le comité doit prendre en charge tous les problèmes du quartier», explique-t-il. A la lumière de l'exercice précédent, M. Zitouni a fait savoir que le Coville, en tant que cadre de concertation, n'est accessible que pour les associations agréées. Pour les autres (les comités qui n'ont pas d'agréments, ceux qui n'ont pas renouvelé leur bureau, et ceux qui sont en voie de création), un délai de trois mois leur est accordé pour se conformer à la réglementation au risque d'être marginalisés. Le P/APC a exigé à cet effet un calendrier pour la tenue des Assemblées générales (AG) en présence d'un représentant de ses services. Il va jusqu'à exiger de ses associations de réunir 10% – ce qui est antiréglementaire – de la population du quartier concerné, au minimum. Suivant cette logique, dans un quartier de 5 000 habitants, il vous faut au moins 500 personnes, alors que la loi sur les associations exige une AG de…15 membres ! Parallèlement, M. Zitouni s'est engagé à mettre à la disposition des concernés des salles pour tenir leur AG. Il s'est engagé aussi à leur fournir des moyens de travail et la domiciliation tout en annonçant un projet portant aménagement d'une maison des associations. Le P/APC insiste sur le rôle des comités pour une raison essentielle : «On programme des opérations qui n'ont rien à voir avec la réalité. Le nouveau programme doit être tracé avec les comités», déclare-t-il. Les établissements de services publics (Seeal, Hurbal, Edeval, Net-com, Sonelgaz…) et les directions de la wilaya (travaux publics, environnement, logement…) n'ont pas échappé aux critiques du président de l'Apc pour leur «manque d'engagement». «Monsieur, les gens se battent avec des tobas dans leur maison», lance-t-il à l'adresse du représentant de l'Hurbal.