Situation n L'inspection d'urbanisme relevant de la circonscription administrative de Dar El-Beïda a recensé 7 667 habitations précaires occupées par quelque 10 000 familles dans 212 sites anarchiques au niveau de 7 communes. Ces chiffres doivent être revus à la hausse, a indiqué, hier, lundi, Mme Sabah Harrech, architecte auprès de l'inspection, ajoutant que cette étude ne traduit pas l'ampleur de ce phénomène qui gagne du terrain, a-t-elle précisé. Selon la même responsable, 15 sites n'ont pas encore fait l'objet de recensement, la plupart des habitants de ces bidonvilles prétendant qu'il s'agit de leurs propres terrains. Les services concernés procéderont, durant les mois prochains, a ajouté la même responsable, à une deuxième opération de recensement en vue d'établir un bilan précis et vérifier la conformité des données. Ces bidonvilles se concentrent au niveau des vallées, des bois et sur les terrains agricoles comme c'est le cas de la commune de Bordj El-Kiffan qui compte, à elle seule, 3 007 habitations précaires réparties sur 38 sites où vivent 3 573 familles notamment au niveau de Oued El-Hamiz, «le Bateau-cassé» et Dergana. La commune de Dar El-Beïda occupe la deuxième place avec 1 421 constructions habitées par 1 774 individus, elle est suivie de la commune de Bordj El-Bahri qui compte 1 272 maisons précaires. Cette opération de recensement intervient à la suite des directives du wali d'Alger qui veille à l'élimination de ces constructions anarchiques devenues un foyer de maladies et de criminalité, a encore précisé Mme Harrech ajoutant que cette opération a débuté en juin 2007 et s'est terminée en août de la même année. Mme Harrech a annoncé la mise en place de cellules de proximité durant le mois en cours (janvier 2008), au niveau des sites de bidonvilles afin de mettre un terme à leur propagation, de les surveiller de près et de trouver des solutions aux problèmes dont souffrent leurs habitants. Ces cellules regroupent un élu de l'APC, qui présidera la structure, un cadre de la circonscription administrative, un inspecteur de l'urbanisme, l'imam de la mosquée, des psychologues et des représentants de la direction de la jeunesse et des sports ainsi que de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales. Concernant les normes suivies par les autorités locales pour le choix des lieux d'installation de ces cellules, la responsable a indiqué qu'il sera tenu compte de la densité de la population des sites et de la répartition des bidonvilles, la priorité étant donnée aux sites situés à proximité des forêts ou dans les lieux isolés. Sur cette base, les cellules seront réparties au niveau de 29 sites dans plusieurs communes dont 8 sites à Bordj El-Kiffan, 5 à Bordj El-Bahri, 3 à Mohammadia et 5 autres à Dar El-Beïda, 4 à Aïn Taya et 2 à El-Marsa et Bab Ezzouar. «La mission de ces cellules sera de mettre un terme à la propagation de ces bidonvilles», a encore précisé l'interlocutrice.