Le président bolivien Evo Morales, qui se bat contre le projet d'encadrement des matches en altitude à plus de 2 500 m, émanant de la Fédération internationale de football (Fifa), a ironisé, hier, vendredi, à Buenos Aires en affirmant que la Fifa était plus puissante que l'ONU. «Si les Nations unies disent qu'on peut vivre en altitude, pourquoi ne pourrait-on pas jouer au football en altitude ?», s'est demandé le Président bolivien, lors d'une conférence de presse pour lancer un appel d'offres pour la construction d'un gazoduc entre son pays et l'Argentine. «Avec l'aide des Sud-Américains, nous allons obtenir la suppression de cette mesure discriminatoire», a ajouté Evo Morales, qui avait déjà obtenu le soutien de son homologue brésilien Lula et de la Confédération sud-américaine de football (CSF). La Fifa a décidé à la mi-janvier de recommander que les équipes visiteuses disposent de trois jours d'adaptation avant de disputer un match à plus de 2 500 m d'altitude. La période d'adaptation conseillée pour les matches à plus de 2 750 m serait d'une semaine et les matches à plus de 3 000 m seraient proscrits, à moins d'une période d'adaptation de deux semaines. Cette règle rendrait impossible l'organisation de matches au stade Hernando-Siles (3 577 m d'altitude), où la sélection bolivienne reçoit ses adversaires lors des éliminatoires au Mondial-2010 de la zone Amsud.