Les ministres arabes des Affaires étrangères tiendront, demain, dimanche, au Caire, une réunion avec à l'ordre du jour la crise libanaise induite par le vide présidentiel. Amr Moussa avait terminé la semaine dernière une visite au Liban sans parvenir à lancer les deux parties en conflit sur la voie de la mise en œuvre de l'initiative adoptée par les ministres des Affaires étrangères arabes pour le règlement de la crise libanaise. L'initiative arabe porte notamment sur l'élection immédiate du général Michel Sleimane à la présidence, la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'élaboration d'une nouvelle loi électorale. Avant de quitter Beyrouth, le secrétaire général de la Ligue restait encore optimiste quant à un règlement de la crise. «Aucune partie au Liban ne rejette l'initiative arabe, mais il subsiste un différend sur la lecture donnée à son contenu notamment pour ce qui est de la formation d'un gouvernement d'unité nationale et la part revenant à chaque partie dans le nouvel exécutif», a-t-il dit. En attendant de mettre fin à ce conflit, le Liban fait face à de graves dérapages. Hier, vendredi, cinq personnes, dont un responsable des services de renseignements, ont été tuées dans l'attentat à la voiture piégée près de Beyrouth, selon le dernier bilan rendu public par les services de sécurité libanais. L'attentat a visé le véhicule du capitaine Eid, officier au service de renseignement des Forces de sécurité intérieure, impliqué dans des enquêtes sur des attentats qui ont secoué le Liban depuis 2004.