Le chiffre est effarant : 500 000 élèves quittent annuellement les bancs de l'école et ce, pour différentes raisons. En dépit de toutes les réformes et des moyens mis en œuvre, la déperdition scolaire prend de l'ampleur. La sonnette d'alarme est tirée. Abandon et exclusion confondus, ils sont près de 500 000 à quitter les bancs de l'école annuellement, dont 30% du primaire, selon une enquête réalisée par le Ceneap pour l'année scolaire 2006-2007. A titre illustratif, la daïra de Bab El-Oued a enregistré près de 13% de déperdition pour les classes de 4e année moyenne. La sonnette d'alarme a, à maintes reprises, été tirée par les spécialistes qui ont insisté sur le fait que le phénomène s'est sensiblement accru durant les trois dernières années ayant précédé la réforme. Un échec qui a, en tout cas, largement contribué à grossir le rang des 21% d'analphabètes existants. Attitude négative envers l'éducation, absence de motivation, répulsion au contact avec les différents aspects de la vie scolaire (l'enseignant, les programmes, les camarades…), problèmes socio-économiques… tels sont les arguments avancés par ceux qui ont, volontairement ou involontairement, quitté les bancs de l'école. Cet établissement qui ne constitue plus aux yeux de nombreux jeunes, l'apanage de la réussite personnelle et sociale.