Les Ivoiriens, déjà qualifiés, et les Maliens, auxquels un nul suffit, assurent d'une seule voix qu'«il n'y a pas d'arrangement» entre eux, avant leur match du groupe B de la Coupe d'Afrique (CAN-2008), mardi à Accra, pour éliminer le Nigeria, dépendant d'une défaite du Mali. Dans une scène digne du Livre de la jungle de Walt Disney, Eléphants et Aigles chantent en chœur: «Y'a pas d'arrangements, y a pas d'arrangements...» «On va jouer le Mali pour gagner, il n'y a pas d'arrangement, entonne Gérard Gili, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, adepte des discours convenus. Une équipe qui fait de la compétition joue pour gagner, non pour perdre. La Côte d'Ivoire est une équipe honnête, on jouera franchement et crânement, ce qu'on sait faire.» Le sélectionneur du Mali, Jean-François Jodar, n'imagine pas un arrangement possible, mais balaye les éventuelles critiques des Nigérians s'estimant floués : «Ils n'avaient qu'à battre la Côte d'Ivoire ou nous battre, c'est le football.» Le capitaine «Djilla» Diarra, suspendu pour ce match, chante le même air: «Dans le football moderne, il n'y a pas d'arrangement. Peut-être les deux équipes vont-elles vouloir casser le rythme s'il y a match nul et qu'il reste 20-25 minutes de jeu...» Le capitaine des Eléphants, Didier Drogba, que Gili pourrait laisser sur le banc, a expliqué: «C'est un problème qui a été résolu entre ma femme – qui est Malienne, ndlr – et moi, ma femme supporte désormais les Eléphants.» Il n'y a donc pas d'arrangement possible. Le dernier mot revient au Nigérian John Mikel Obi, qui moins que personne ne veut d'arrangement. «La Côte d'Ivoire est capable de battre le Mali, assure-t-il. J'ai dit à (Salomon) Kalou (son coéquipier à Chelsea), et d'autres joueurs ivoiriens que je connais qu'ils n'avaient aucune raison de faire match nul avec le Mali.»