Portrait n Elle est traductrice de formation, jeune et dynamique et a choisi d'exercer dans le secteur des nouvelles technologies de l'information et de la communication, il y a de cela quelques années. Six mois durant, elle a travaillé sur un projet de création d'un centre d'appels. Sa participation à la première édition du Saca-2007 lui a valu les félicitations du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour. Elle, c'est Medina Boulahchiche, la directrice commerciale et de marketing de Vox Productions, une entreprise privée qui vient de se lancer dans le créneau des centres d'appels. «Notre première plateforme, constituée de 40 positions, est opérationnelle depuis un mois», note-t-elle à ce sujet. «Il y a une demande extraordinaire franchement, on travaille exclusivement avec des sociétés françaises spécialisées dans les assurances et l'immobilier, entre autres, et je dois vous dire que nous n'avons pas à nous plaindre, Dieu merci», ajoute-t-elle. En dépit du fait que les centres d'appels soient un créneau nouveau dans notre pays, «il y a de très fortes chances qu'ils rencontrent un immense succès», selon elle. Et pour cause : «Les langues ne posent pas problème pour nous, on parle un très bon français de l'avis général, de plus, on a des ressources humaines non négligeables et une culture appropriée pour les échanges avec l'Europe. Pour résumer, on a tous les atouts pour réussir.» De son avis, le marché marocain des centres d'appels, qui compte aujourd'hui quelque 50 000 positions, est quelque peu saturé, ce qui peut profiter grandement au marché national. «Les centres d'appels marocains ont de plus en plus de difficultés à trouver la main-d'œuvre dont ils ont besoin, ce qui les empêche de satisfaire la demande étrangère. Ce problème ne risque pas de se poser chez nous en ce sens que les diplômés en langues étrangères ne manquent pas. A moyen terme donc, il faudra s'attendre à ce que les sociétés françaises en particulier se rabattent sur le marché algérien», explique-t-elle. A la question de savoir pourquoi elle a choisi d'exercer dans ce créneau alors qu'elle est traductrice de formation, notre interlocutrice répond en affirmant : «C'est un domaine très passionnant où il faut être sans cesse à la page, j'ai beaucoup appris à force de persévérer, je ne regrette nullement mon choix.»